Il se sert des mots qui sont à sa portée, cet homme qui s’agite, se regarde et ne se voit pas. Les couleurs nommées deviennent grises, l’accumulation est un combat pour toucher la définition.
Il faut faire un signe et courir contre la pente, le charbon glisse entre les doigts, l’horizon est en fuite. Le monde est en péril et les mots sont sans couleurs, le vide se répand et remplit la campagne, l’horizon est en fuite et dans les coins d’ombre et de fraîcheur, certains agitent des drapeaux pour attirer la descendance. L’ironie se répand à terre et dans les doigts, la vibration suffit. Le résultat sur la branche plie les genoux et tangue vers la fin de la saison du repos. La confiance en ce beau jour est sur la lèvre close, muette pour longtemps qui ne cherche que le recul, le vide et le silence pour dire la couleur. Le regard est perdu dans la vague qui flambe et le nageur agite une main qui tient une couronne et frémit sous les bulles du ressac. Le sable lisse les galets, le corps est étendu et se mange cuit au soleil. Il est parti de la pente de la dune et roule dans l’eau sous le regard de l’horizon en fuite. Vers les arbres le souffle est plus frais et moins tendu le regard. La vision est troublée par la sueur qui coule salée dans l’œil et arrêtée par les cils. Se frotter avec la peau du bras chargée de sel et de sable, le supplice est immense et rien ne viendra l’apaiser, que le temps et un peu de salive prise en goutte au bout de la langue et soustraite au plaisir qu’on prend sous les grands arbres. L’horizon est en fuite et du sable noir de charbon coule entre les doigts qu’y a-t-il derrière cette dune et qu’y a-t-il derrière l’horizon, question d’enfant et réponse de savant, il y a bien sur des peuples et des paysages, des histoires et de l’avenir, mais à l’enfant qui dort au sommet que répondre et que raconter. Derrière le sommet la terre est ronde comme on dit dans la chanson. Derrière et dans la noix, il y a des peuples, des paysages, de l’avenir et de l’histoire. Sur la dune le veilleur veille, le monde passe à la fenêtre, les questions sont posées et les réponses sont données. Le nageur fait un signe de sa main couronnée de gerbes d’eau qui brillent bien plus fort dans le soleil. Le vent se lève, le marcheur est contre la pente, les origines sont ici et partout sur la terre qui flotte sous le feu, la première lueur qui a éclairé une source se perd chaque matin dans les yeux qui s’ouvrent. Les mots sont gris de la certitude de dire la vérité, la lutte est opiniâtre, les grains de sable crissent entre les dents et alourdissent la langue, la parole est moins nette et se perd dans le bruit, qui l’écoute et qui s’en recommande. L’horizon est en fuite. Les objets sont entassés et montent dans la mémoire tout renaît et brille chaque matin il faut de l’ordre et de la patience pour dire le calme et la tourmente, le paysage est suspendu à l’horizon et défile sous la fenêtre, elle est restée ouverte sur la chaleur comme elle fut fermée au froid qui passait entre les carreaux. De la fenêtre on voit la mer et l’horizon qui fuit, les enfants luttent contre la pente, le vent gifle de sable mêlé.
La confusion est grande et le tri se fera de ces objets perdus qui se diront sans couleur, dans la tension d’une branche d’arbre qui casse quand le poids est trop lourd à porter. Contre la pente, on voit la mer qui avance et l’horizon qui fuit, les couleurs sont vives et les enfants heureux voient le monde grandir dans l’eau que le vent arrache aux vagues.
28 juillet 2005.
Il faut faire un signe et courir contre la pente, le charbon glisse entre les doigts, l’horizon est en fuite. Le monde est en péril et les mots sont sans couleurs, le vide se répand et remplit la campagne, l’horizon est en fuite et dans les coins d’ombre et de fraîcheur, certains agitent des drapeaux pour attirer la descendance. L’ironie se répand à terre et dans les doigts, la vibration suffit. Le résultat sur la branche plie les genoux et tangue vers la fin de la saison du repos. La confiance en ce beau jour est sur la lèvre close, muette pour longtemps qui ne cherche que le recul, le vide et le silence pour dire la couleur. Le regard est perdu dans la vague qui flambe et le nageur agite une main qui tient une couronne et frémit sous les bulles du ressac. Le sable lisse les galets, le corps est étendu et se mange cuit au soleil. Il est parti de la pente de la dune et roule dans l’eau sous le regard de l’horizon en fuite. Vers les arbres le souffle est plus frais et moins tendu le regard. La vision est troublée par la sueur qui coule salée dans l’œil et arrêtée par les cils. Se frotter avec la peau du bras chargée de sel et de sable, le supplice est immense et rien ne viendra l’apaiser, que le temps et un peu de salive prise en goutte au bout de la langue et soustraite au plaisir qu’on prend sous les grands arbres. L’horizon est en fuite et du sable noir de charbon coule entre les doigts qu’y a-t-il derrière cette dune et qu’y a-t-il derrière l’horizon, question d’enfant et réponse de savant, il y a bien sur des peuples et des paysages, des histoires et de l’avenir, mais à l’enfant qui dort au sommet que répondre et que raconter. Derrière le sommet la terre est ronde comme on dit dans la chanson. Derrière et dans la noix, il y a des peuples, des paysages, de l’avenir et de l’histoire. Sur la dune le veilleur veille, le monde passe à la fenêtre, les questions sont posées et les réponses sont données. Le nageur fait un signe de sa main couronnée de gerbes d’eau qui brillent bien plus fort dans le soleil. Le vent se lève, le marcheur est contre la pente, les origines sont ici et partout sur la terre qui flotte sous le feu, la première lueur qui a éclairé une source se perd chaque matin dans les yeux qui s’ouvrent. Les mots sont gris de la certitude de dire la vérité, la lutte est opiniâtre, les grains de sable crissent entre les dents et alourdissent la langue, la parole est moins nette et se perd dans le bruit, qui l’écoute et qui s’en recommande. L’horizon est en fuite. Les objets sont entassés et montent dans la mémoire tout renaît et brille chaque matin il faut de l’ordre et de la patience pour dire le calme et la tourmente, le paysage est suspendu à l’horizon et défile sous la fenêtre, elle est restée ouverte sur la chaleur comme elle fut fermée au froid qui passait entre les carreaux. De la fenêtre on voit la mer et l’horizon qui fuit, les enfants luttent contre la pente, le vent gifle de sable mêlé.
La confusion est grande et le tri se fera de ces objets perdus qui se diront sans couleur, dans la tension d’une branche d’arbre qui casse quand le poids est trop lourd à porter. Contre la pente, on voit la mer qui avance et l’horizon qui fuit, les couleurs sont vives et les enfants heureux voient le monde grandir dans l’eau que le vent arrache aux vagues.
28 juillet 2005.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire