Obstinément il cherche sur les lèvres le goût de la création, il cherche la figure, un pendu se désole. Le bloc se marbre de couleurs et de fentes qui ensorcellent dans une plate mélancolie.
Épitaphe : « ici fut un vivant qui se balance pour l'éternité, une corde le soutient dans un désert sans nom et sans visage ».
Le pendu s’oppose au carnage. Le monde des heureux joue des farces.
Aux aisselles perlent des gouttes d'or qui fixent aux narines une senteur de sel et de sucre mêlée de pointes de scandales et de girofle. Le secret des échanges est gardé dans la tiédeur des draps qui flottent au grand air. Le soleil cache des avances, des efforts de constance à la pointe du souci. Le corps parle dans l'attente, les oiseaux sont au loin et volent des grains dans le jardin languissant, à la chaleur. Il faut attendre et renoncer pour lors à l'accomplissement du rêve de cascades de rochers fendus et de troncs soulevés en tempête dans la fureur d’un cirque qui rugit d'éléphants, masses lourdes et sèches qui balancent devant la trompe du désir.
Il y a un appel, comme une connivence entre attendre et espérer, grandir dans la foi du retour. Il ne reviendra que plus loin et ravi, dans la tourmente des heureux qui s'étourdissent dans la vision du monde à son envol. Les absents ont bien le temps de finir dans la carcasse d'un monstre de légendes qui brûle de faim et d'amour dans une tragédie de soif et d'espérance. Le recul est certain, le fleuve distrait la route bleue qui fuit dans l'horizon. Les roses se fanent vite au soleil de ce tropique, comme un sarment trop sec allume l'incendie et dévaste sans effort le paysage.
Les pointes ont durci et le paravent se détend il enfante un bloc de marbre pour la stèle du pendu sans remords qui attend le vainqueur. Il se durcit en force, sans ratures, dans une architecture de ville lointaine bâtie sur l'or et fermée par le feu. Les esclaves y furent roi et sont assis au dessus des apôtres dans la voluptueuse incertitude, est il quelque chose plus haut, y a-t-il sur la rive un père de retour qui attende les débauchés ?
La fureur est éteinte et le pendu est en attente, il est vertueux pour un moment et chante entre deux anges qui jacassent et font trembler les innocents sur leurs tombeaux. Les vivants sont assis sur des carreaux de plume et feignent de languir après le travail et l'agitation, le mensonge est bien grand et la plaisanterie est sure, les vivants sont des aspirants au danger, ils fondent dans le temps et croisent sur la route de plus perdus qu'eux qui dansent dans le rang de fer et de foin et s'enflamment sans retour au cendres de la peur. Levez le nez et voyez la suite, l’océan est plein du reflet des nuages qui passent, portés par le vent qui tourne et qui revient.
30 Juillet 2005.
Épitaphe : « ici fut un vivant qui se balance pour l'éternité, une corde le soutient dans un désert sans nom et sans visage ».
Le pendu s’oppose au carnage. Le monde des heureux joue des farces.
Aux aisselles perlent des gouttes d'or qui fixent aux narines une senteur de sel et de sucre mêlée de pointes de scandales et de girofle. Le secret des échanges est gardé dans la tiédeur des draps qui flottent au grand air. Le soleil cache des avances, des efforts de constance à la pointe du souci. Le corps parle dans l'attente, les oiseaux sont au loin et volent des grains dans le jardin languissant, à la chaleur. Il faut attendre et renoncer pour lors à l'accomplissement du rêve de cascades de rochers fendus et de troncs soulevés en tempête dans la fureur d’un cirque qui rugit d'éléphants, masses lourdes et sèches qui balancent devant la trompe du désir.
Il y a un appel, comme une connivence entre attendre et espérer, grandir dans la foi du retour. Il ne reviendra que plus loin et ravi, dans la tourmente des heureux qui s'étourdissent dans la vision du monde à son envol. Les absents ont bien le temps de finir dans la carcasse d'un monstre de légendes qui brûle de faim et d'amour dans une tragédie de soif et d'espérance. Le recul est certain, le fleuve distrait la route bleue qui fuit dans l'horizon. Les roses se fanent vite au soleil de ce tropique, comme un sarment trop sec allume l'incendie et dévaste sans effort le paysage.
Les pointes ont durci et le paravent se détend il enfante un bloc de marbre pour la stèle du pendu sans remords qui attend le vainqueur. Il se durcit en force, sans ratures, dans une architecture de ville lointaine bâtie sur l'or et fermée par le feu. Les esclaves y furent roi et sont assis au dessus des apôtres dans la voluptueuse incertitude, est il quelque chose plus haut, y a-t-il sur la rive un père de retour qui attende les débauchés ?
La fureur est éteinte et le pendu est en attente, il est vertueux pour un moment et chante entre deux anges qui jacassent et font trembler les innocents sur leurs tombeaux. Les vivants sont assis sur des carreaux de plume et feignent de languir après le travail et l'agitation, le mensonge est bien grand et la plaisanterie est sure, les vivants sont des aspirants au danger, ils fondent dans le temps et croisent sur la route de plus perdus qu'eux qui dansent dans le rang de fer et de foin et s'enflamment sans retour au cendres de la peur. Levez le nez et voyez la suite, l’océan est plein du reflet des nuages qui passent, portés par le vent qui tourne et qui revient.
30 Juillet 2005.
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