A l’aube, il faut atteindre l’ordre. Déployée dans l’ourlet d’un drap la fatigue se dérobe et blanchit sur la lèvre une espérance. Un trou entre la chambre et la serrure est la certitude du remord. L’escalier est trop lourd, l’esprit en dégringole, vision sur le mur, des églantiers, une conquête, des pleurs, des épines et des cailloux traînent comme des serpents. La volonté, le mal et l’artifice, est une raison pour peupler l’éternité et tendre la coupe aux martyres. Le froid est une évidence, la peur du combat atteint le cœur et décompose l’âme, pose le sac de vanités sur un sol de marbre et de fer, l’or est pour plus tard. Plus loin la vengeance pavera de diamants et de jasmin le sentier de la grâce. En secret les amants ont vu dans la vague les serpents tordre la chevelure, les marins sont partis et finissent avec les ombres noires. Les veuves du jour déposent sans bruit sur le sable leurs pierres câlines.
La coquille de soie est morte sous la dent, le renard les noie, esclaves du malheur aux sources du vieux monde, la plainte est en terre, les ébats se diabolisent, la confiance est envolée et blêmissent les vantards. Il faut entendre la dérision filtrer au travers du jade le cœur ému, le cœur reconnaissant, les chansons des vantards implorent les yeux des grands. Ils défont dans le creux du jour les bagages des villageois en fuite sur le champ du désespoir. Entendez le cri des oiseaux qui passent et défont de l’aile le nid des visiteurs. Il faut apprendre à vivre dans le malheur, sans fil, sans aube ni toit, les égarés se heurtent aux montants qui portent la voûte de la désolation. La soie flétrit sous le doigt, le tisserand du jour en tordant le fil abrège la saison et réduit le mensonge. La vie est toujours brève et la résurrection encore en illusion sous le chapeau noirci des cheminées. Le sec et la froidure déplacent les désirs et coiffent les rois de ce royaume.
Ils sont couchés au chaud sous un torrent qui détruit la volonté et gardent une fantaisie de saison. Le froid s’insinue dans les rideaux de la chambre, le rêve est embrumé, le cerveau ralentit, l’air passe et tremble et frémit sous le drap qui a tourné noir. Le calme du matin posé sous le givre, les oiseaux se déplacent et trouent les murs. Le soleil refroidit le sable des yeux. Les pendus sont levés et rien ne donne au sol, le silence réduit l’ascension. Les amants sont allongés et lisent des histoires, une journée commence sans bouger. Le rire est en voyage, où donc va partir ce berger, il faut bien de l’effort pour que le pied touche enfin le sol, l’eau chaude lave du rêve les yeux, l’escalier est lourd et lourds les revenants, tant de choses passent sur cet oreiller, la vie est un mystère et déploie au matin dans la rosée gelée des mots qui gèlent dans le cœur et se cachent sur la lèvre, les amants sont heureux. A l’aube, l’ordre règne en silence.
29 Décembre 2005.
La coquille de soie est morte sous la dent, le renard les noie, esclaves du malheur aux sources du vieux monde, la plainte est en terre, les ébats se diabolisent, la confiance est envolée et blêmissent les vantards. Il faut entendre la dérision filtrer au travers du jade le cœur ému, le cœur reconnaissant, les chansons des vantards implorent les yeux des grands. Ils défont dans le creux du jour les bagages des villageois en fuite sur le champ du désespoir. Entendez le cri des oiseaux qui passent et défont de l’aile le nid des visiteurs. Il faut apprendre à vivre dans le malheur, sans fil, sans aube ni toit, les égarés se heurtent aux montants qui portent la voûte de la désolation. La soie flétrit sous le doigt, le tisserand du jour en tordant le fil abrège la saison et réduit le mensonge. La vie est toujours brève et la résurrection encore en illusion sous le chapeau noirci des cheminées. Le sec et la froidure déplacent les désirs et coiffent les rois de ce royaume.
Ils sont couchés au chaud sous un torrent qui détruit la volonté et gardent une fantaisie de saison. Le froid s’insinue dans les rideaux de la chambre, le rêve est embrumé, le cerveau ralentit, l’air passe et tremble et frémit sous le drap qui a tourné noir. Le calme du matin posé sous le givre, les oiseaux se déplacent et trouent les murs. Le soleil refroidit le sable des yeux. Les pendus sont levés et rien ne donne au sol, le silence réduit l’ascension. Les amants sont allongés et lisent des histoires, une journée commence sans bouger. Le rire est en voyage, où donc va partir ce berger, il faut bien de l’effort pour que le pied touche enfin le sol, l’eau chaude lave du rêve les yeux, l’escalier est lourd et lourds les revenants, tant de choses passent sur cet oreiller, la vie est un mystère et déploie au matin dans la rosée gelée des mots qui gèlent dans le cœur et se cachent sur la lèvre, les amants sont heureux. A l’aube, l’ordre règne en silence.
29 Décembre 2005.
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