On demande de la volupté à la saison et de la douceur dans le repentir, la construction est un gage de joie, pour vaincre la peur et taire les ravages. Sur le sable et la vase, un tombeau monte vers le jour, élevé et grandi par la boue, sur le chemin du soleil. Les grains de peur accrochent le passage et griffent les bras nus, alourdis par l’angoisse. Est-on bien sur, de tout et de la forme, est-on bien avide de rien, est-on bien connu pour son temps, refendu de vie et de distance, frappé par le doute et on est bien hanté par la mort.
Les ignorants volent sous les roseaux des branches et des feuilles séchées dans le remord. A la porte dans l’eau, les oiseaux perdus se vengent par avance. Le retour, force et oblige, à les entendre souffler dans des trous, aspirer la vie dans leurs becs de grand orgue. L’émotion chauffe, et finit sur un trait de larme, l’émotion absorbe la vie, et chante dans les travées d’une cathédrale, de mousse et d’herbes, remontée et brûlée dans le soir quand partiront pour loin, les égorgeurs et les furieux. Ils s’en retourneront à la Saint Jean.
Ils laisseront la joie étendre tout son poids et faire d’une brassée d’étincelles un manteau pour les rois. Il se compte dans ces jardins en fleurs, un poids de certitude, une infinie douceur échauffe les habits et sèche la boue qui noire devient grise. La joie dans ce panier a fréquenté le jour, les rides sur l’eau sont miroirs pour armoires et armes de salon pour exposer le corps et rendre un cri, poussé, perdu dans l’herbe folle. La perche pousse une embarcation et rentre dans le flanc de la grande illusion. Il est un château de velours.
A l’heure du grand soleil, un souffle consacre cette demeure. Sur la rive on croise les absents au loin de cette passion, du bout d’un doigt, l’ardeur tend sur leur jour un mouchoir à sécher, contraint par le poids d’un corps amolli et lourd, dans la fuite du temps, rempli de sagesse, il finit sa course et campera sur la rive. Ce récit, l’aveu du présent, résonne dans la tête d’un enfant, meurtri par la victoire de la terre sur l’eau. Les ordres viennent de loin, tout finit au feu, au feu on est comblé. Au feu, la terre et l’eau renoncent à l’air.
On doit remporter une victoire d’anges sur les enfers, on noue et défait un fardeau, une désillusion, une charge de misère. La route est ouverte et flambe sous le feu, les pailles sont détruites et mortes les années. Une construction nouvelle s’étend sur la rive, sa fondation repose sur le poids d’une âme sensible, ravie à son automne, la grandeur est ainsi, on chante sous les arbres. Le palais s’élève sur un char, couvert de roseaux en feu. Si fragile et vêtu d’un rosier pour monter au ciel. On demande encore de la volupté à la saison.
Au regain de la flamme, les fourbus se penchent sur l’eau noire et dansent dans le soir parmi les insectes. La morsure du temps, et l’évasion plient, et replient sous les coudes le corps de la chanson, et fragiles se tordent, et coupent sans un cri une histoire finie dans l’abandon, et l’oubli. Où sont les voûtes, où est le temple, que fait celui qui sait encore. Un lieu de repos est bâti pour toujours, et les élus le voient. Cette fenêtre est ouverte sur le monde. Une âme se penche et serre deux cœurs, ils déposent leur vie en ce royaume.
25 Avril 2006.
Les ignorants volent sous les roseaux des branches et des feuilles séchées dans le remord. A la porte dans l’eau, les oiseaux perdus se vengent par avance. Le retour, force et oblige, à les entendre souffler dans des trous, aspirer la vie dans leurs becs de grand orgue. L’émotion chauffe, et finit sur un trait de larme, l’émotion absorbe la vie, et chante dans les travées d’une cathédrale, de mousse et d’herbes, remontée et brûlée dans le soir quand partiront pour loin, les égorgeurs et les furieux. Ils s’en retourneront à la Saint Jean.
Ils laisseront la joie étendre tout son poids et faire d’une brassée d’étincelles un manteau pour les rois. Il se compte dans ces jardins en fleurs, un poids de certitude, une infinie douceur échauffe les habits et sèche la boue qui noire devient grise. La joie dans ce panier a fréquenté le jour, les rides sur l’eau sont miroirs pour armoires et armes de salon pour exposer le corps et rendre un cri, poussé, perdu dans l’herbe folle. La perche pousse une embarcation et rentre dans le flanc de la grande illusion. Il est un château de velours.
A l’heure du grand soleil, un souffle consacre cette demeure. Sur la rive on croise les absents au loin de cette passion, du bout d’un doigt, l’ardeur tend sur leur jour un mouchoir à sécher, contraint par le poids d’un corps amolli et lourd, dans la fuite du temps, rempli de sagesse, il finit sa course et campera sur la rive. Ce récit, l’aveu du présent, résonne dans la tête d’un enfant, meurtri par la victoire de la terre sur l’eau. Les ordres viennent de loin, tout finit au feu, au feu on est comblé. Au feu, la terre et l’eau renoncent à l’air.
On doit remporter une victoire d’anges sur les enfers, on noue et défait un fardeau, une désillusion, une charge de misère. La route est ouverte et flambe sous le feu, les pailles sont détruites et mortes les années. Une construction nouvelle s’étend sur la rive, sa fondation repose sur le poids d’une âme sensible, ravie à son automne, la grandeur est ainsi, on chante sous les arbres. Le palais s’élève sur un char, couvert de roseaux en feu. Si fragile et vêtu d’un rosier pour monter au ciel. On demande encore de la volupté à la saison.
Au regain de la flamme, les fourbus se penchent sur l’eau noire et dansent dans le soir parmi les insectes. La morsure du temps, et l’évasion plient, et replient sous les coudes le corps de la chanson, et fragiles se tordent, et coupent sans un cri une histoire finie dans l’abandon, et l’oubli. Où sont les voûtes, où est le temple, que fait celui qui sait encore. Un lieu de repos est bâti pour toujours, et les élus le voient. Cette fenêtre est ouverte sur le monde. Une âme se penche et serre deux cœurs, ils déposent leur vie en ce royaume.
25 Avril 2006.
RépondreSupprimerTERZA RIMA
Comme un poison subtil redoutons la pensée.
Moi, si j’avais vingt fils, ils auraient vingt chevaux
Qui, sous les grands soleils ou la bise glacée,
Les emportant joyeux, et par monts et par vaux,
Devanceraient la flèche et l’oiseau dans leurs courses :
Ils n’entendraient jamais parler de leurs cerveaux ;
La matière partout leur créerait des ressources,
Tout leur serait festin ; leur soif à tous moments
Boirait le Malvoisie ou l’eau froide des sources ;
Des chiens de tous poils les suivraient écumants.
Ils s’époumoneraient dans un cornet d’ivoire
A sonner le trépas aux sangliers fumants ;
Des broussailles pour lit, un étang pour baignoire,
Ils dormiraient beaucoup, et rêveraient fort peu,
Se portant comme Hercule, et mettant là leur gloire ;
Puis l’hiver, ils auraient et l’orgie et le jeu,
Tout ce qui ne sent pas la science et l’école…
Des cartes ? en voilà !… mais un livre, grand Dieu !
Un livre ! ils y pourraient trouver une parole
Qui desséchât leur sang, épouvantât leurs nuits,
Bouleversât leurs nerfs, rendît leur raison folle…
Ils pourraient devenir, un jour, ce que je suis !
Emile Deschamps
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