Tu reprends et tu comptes l’espoir et les rêves sous les cailloux de la rivière.
Il y a un parfum de sucre, les feuilles et les branches sautillent dans l’ombre et se détachent sur le mur. Les heureux et les grands se donnent aux plaisirs et franchissent la ligne. Les charmés bordent de fleurs une gerbe de sensations.
Les rameaux se brisent sur le cœur et franchissent d’un bond une passerelle. Souvenirs partis et revenus et chantés dans la langue de la guerre, partis et revenus et chantés, s’enlisent et frissonnent dans l’air et courbent tard une ride sur l’eau. L’erreur au bord du gouffre, la main tendue arrache aux arbres l’écorce, le crin protège l’oubli. L’angoisse en grains sur le cou et sous le pied, il faut danser, entendre la romance. L’herbe foulée et comptée brin par brin, la suite est en jeu et calme, les ronds et les rebonds sur l’eau, sur la peau. Tu prends, tu comptes et tu ajustes, les galets frôlent la rivière.
7 Mai 2006.
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