lundi 24 juin 2019

Après la porte.

Au retour de l’ombre, assis et posé, infiniment détendu, il pleure à l’habitude, il étend des cailloux et sans nombre le pied les roule, il est à la surface, il se définit et s’habitue, la porte est ouverte, le ciel est rentré, il monte haut, il compte sur la certitude, brouillard posé. Comme les cailloux meurent,

au ciel, au ciel, aux branches, à l‘inconfort, il ne se hisse, il ne se tend, il garde goutte à goutte la vie rompue, le dos est fatigué, les épaules couvertes de sable et de savon, il est partant pour une éternité, il tourne au vide, l’obscurité est calme, le pluriel est indigne, le calme revient, il est fourbu.

Et lent, il errait sur la rive, il visitait l’histoire et l’espérance, toile mouillée et meubles écrasés, la chambre, l’eau, le calme et le contentement, l’enfermement et l’esclavage, toujours serviteur de quelqu'un, toujours lié à quelque chose, sans arme, sans écho, le silence est total, les signes, sanglots,

les pâleurs, l’amertume, il a tout avalé, il s’est forcé pour tout, il a reconnu les méandres, il a fini, il est étendu sans repos, les doigts ont quitté la porte, stupeur, le voyage à venir, les pierres entassées, le mur en construction, il laisse tout tomber, il écoule le sable et l’eau, son chantier

est en avance, sa vie est en partance, éruption sur la peau les blessures du bain, les cailloux ont écorché le bras droit, il est sans aide et sans retour, il avance, il est en route vers la liberté, il est enfin sans ordre, sans triage, les planches abandonnées au sol, les oiseaux dans les branches,

lorsque la nuit remonte et sifflent sous les feuilles, il est tendu vers, vers la beauté installée, les œuvres à accomplir, le travail, le travail, la poussière sur l’eau. Les petits êtres meurent, ils sont accrochés au cercle des entrées, des dépendances, si le silence meurt la vérité avance, reviennent

le calme, la bonté, la vertu, aux saisons, aux bateaux, sur l’onde, la tête dans, le voyage à venir complète la clarté, il cherche et il trouve, il ne se nomme plus, il était au sommet des arbres, au bout des branches et chaque nuit des oiseaux y trouvent le repos. Sur ce calme, sur ce visage retrouvé

encore, sans nom et sans adresse, la lettre est posée, dans les cheveux un cran, il est bon, il est juste, il a un nom, il est noble et sensible, visiteur perdu, l’enfance retrouvée, il est calme et presque présent au chemin, avant que tout ne tourne, avant que tout embrase, les yeux ont quitté

le sol et les cailloux, l’herbe fanée, les fleurs jaunes et bleues, vers l’illusion de la lumière, à contempler dans le danger et dans le doute les yeux se brûleront, ils ne seront plus clairs, mais posés sur le ciel d’un nuage à un autre, d’un oiseau en vol à une trace dans le bleu, il est au sol perdu

et dans les airs, il y cherche toujours le chemin, perdu, perdu, la chanson lente sort d’une construction, St Jean, le moissonneur, présent et noble, tentant le secours, la grâce, la certitude. Le temps passe, le temps est passé, les yeux sont ouverts sur le monde, l’espérance chemine d’un doute

à une rencontre, d’un désespoir vers un cœur donné et ce fut seulement le premier, pas à pas, un pas.

14 Juillet 2011.

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