mardi 11 juin 2019

En apnée.


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La main blessée, en cercle est son existence, un océan d’incertitudes, au bord, sa pupille, dans le néant, un chemin traversé, la nuit en apnée.
Qui pour donner la syllabe aux jours nus et fragiles, sa respiration racle les portes, visage obscur, hier tristes, elle encloue les mots au fil du livre.
Le corps est feuilles, paupières vives, bleues, au ciel la chair est une trace écrite, un signe d’air, un mot à mot éphémère sur la rampe de l’hiver.
De tout, elle effleure les lignes sombres : la poésie mourrait-elle ? L’écriture luit dans ses ténèbres de la chute des étoiles à sa perte, en apnée à fond de page.
Mots, sur le chemin des eaux, traits précis au bord des phrases, ses enfants, anges des nuits de sel portent des colliers, perles de voyelles, consonnes et voix rondes.

(à la manière de Michel Chalandon pour Maria-Dolores Cano).

15 janvier 2011.


Avec Maria Dolres Cano, ici, ici et .

1 commentaire:

  1. ici avec l'ami Dorio, l'ami Jeandler et tant d'autres ...

    et ici en résonance de couleurs

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