vendredi 21 juin 2019

Ne dis rien, chose, ne fais rien.


Ô, chose, il se détend et coupe les images, le son est fermé, l’indulgence éteint tout, dit tout, peut tout, il en est à étendre le bras sur la rampe, vie étrange, il est en attente, il est fatigué, il tourne et retourne une idée et une autre, et les tensions rentrées, il en est là, de cette fatigue là, qu’il ne dit,

de cette espérance qui ne chante plus, posé sur le devant, il se détourne et pense une idée et une autre, une facilité et une autre, la chose, quitter un pays pour qu’un jour soit l’amour, il détend, il est contre, le partage, le possible, la joie, étendus, de la route au berceau, de la rive charmante à la retenue,

il est étendu sur l’eau claire, sur le courant, il passe sans tenir, les éclats du jour sur l’épaule, il est tourné, il fut alerte et vif et rien ne passe, rien ne presse, retenir, tenir s’étendre et ne rien commencer, ne rien faire, ne rien faire, comme une clef, perdue et retrouvée et le dire et le faire et la clef tourne,

la porte grince, le doigt posé sur le montant, il tourne sur lui-même et il cherche l’objet, doigt tourné, pied posé, il est encore sur le seuil, il ne cherche pas les avances, il doit tenir et retenir et donner un nom pour chaque chose, le plaisir, un idée, l’attente, la sortie, il est le masque et la joie déroutés,

il n’avance pas, ne voit pas, ne dit rien, ne fait rien et reste sur le temps, sur le regard perdu dans les herbes vertes encore et bientôt foulées et bientôt prises à pleine main, pour les chevaux, pour frotter la peau échauffée, le regard clair et droit au pas de la porte,il n’avance pas, il se cherche et

ne se trouve, il est un doigt posé au montant, au seuil, à la rive, entre deux moments, l’avant et l’après, la certitude est à construire, et amener sur son chantier une pierre et une autre, une idée et une autre, et toutes une à une, et toutes sans éclats, les mains posées, sur, l’un, l’autre, sur le devant,

des larmes, sur le devant du temps, sur le rien et pour tout et pour monter encore un escalier, une rampe vers le plus haut, le plus loin, le plus grand, vers tout ce qui explique, vers le grain entassé, la chambre close et brossée, les bras sur le devant, le doigt au montant il se pose encore et

trop longtemps et trop perdu et trop prisonnier et si peu sage, ce silence est d’or, sa chaleur est une noire fumée, il est posé devant le seuil, il n’avance pas, il attend, la clef ne tourne pas, les habitudes sont trop pesantes, il est prisonnier, il est perdu, il est posé sur un pied, un autre, une certitude

à construire, il fut alerte et vif et rien ne passe, rien ne presse, retenir, tenir, s’étendre et ne rien commencer, ne rien faire ne rien faire, comme une clef perdue et retrouvée, et le dire et le faire, la clef tourne, la porte grince, le doigt posé sur le montant, il tourne sur lui-même et il cherche l’objet,

doigt tourné, pied posé, il est encore sur le seuil, il ne cherche pas les avances, il doit tenir et retenir et donner un nom pour chaque chose, le plaisir, une idée, l’attente, la sortie, il est masque et joie déroutés, il n’avance pas, ne voit pas, ne dit rien, ne fait rien, un pan de mur à élever, une histoire

à attendre et à dire, il entend une pierre, une idée, une évidence plaquée au mur, foulée sur l’herbe encore verte, encore tendre, la chaleur monte, le temps est sombre, le pied est posé devant la porte et rien ne tourne et rien ne tient, une évidente certitude, construire et recommencer sortir les pierres une

à une, le poids posé dans l’escalier, la bouche tordue en attente, une idée, une autre pesée et relevée, il ne chante pas l’espérance, il est posé devant la porte et le monde n’est pas ouvert, la certitude, est à construire.

12 Juillet 2011.

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