vendredi 28 juin 2019

Et si, les monts, le vent.

Encontre, à l’encontre il va, il y va, il cherche, il est perdu, il trouvera, il y sera, à l’encontre, étendu, répandu sur le sable, le gravier, au sol poussiéreux et terrible, il étalera un pied de bonne humeur, le tas de sable répandu en tour au fond, en faire un tout, un objet, un transfert, une dent calme.

Répandue, dent creuse, merveilleuse, suspendue à un fil. Il tire la souris, la dent d’enfance posée sous l’oreiller, perdue de la bouche trouée à la main, dans un trou, dans un trou, le mur est fendu et sa main à fait frémir la porte, doigt posé dans entrebâillement, il est ensommeillé, il tourne et il retourne

un plaisir si rapide, la raison est si forte, les dents tombent, le vent en est levé, il tourne et hoquette, un plaisir si rapide et presque sans sa porte, sans son regard, il se noie, il se perd, il est tendu et rapide, rapide sans rien dessus, sans rien devant, il est rapide et la bouche trouée. Dans le vent

les sanglots composent sa trace, la main posée sur le montant, la porte est ouverte, il avance et il voit le plaisir si rapide, tout si bien venu, le démon posé sur le devant et la charité en clair sur le dos de la main. Il tourne et recommence et tire sur le dos les tissus envolés, la main sur le montant,

la chaise renversée et le rêve de route au devant et au lointain, un si rapide plaisir libère et encourage, le temps peut bien y compter, le temps peut bien s’y reprendre, la vie surtout est encore si longue, sur un si rapide plaisir, sur une si courte parole et recommence et tu déploie tes armes

et tes lois suspendues au mur. Il chante et recommence et griffe un mot pour un autre, les armes accrochées au mur et au portail, la main posée, les doigts sur le montant et un voyage qui ne commence jamais, il se tord, il entaille le mur, la main posée sur le montant, l’âme juste, les yeux ouverts

les yeux ravis, l’âme posée, il compte le temps plein, la vie qui s’en écoule, les doigts posés sur le montant, ô, que frémisse la porte de cette main ouverte, de ce regard posé sur le bois clair. Existe-t-il encore ce montant, ce bois clair, ce retour sur le dos, d’un plaisir si rapide, d’une volupté

étrange et certaine. Il est posé dans l’herbe, le grand arc est pendu au mur, au mur, à côté de l’étendard, il saigne, et il attend, l’étendard, la bannière levée, le rentre dedans, l’ombre, l’imposture, le goût d’inachevé, la figure posée, les doigts sur le montant, le rire en cascade, en l’air le souvenir,

les plaines, les rivières, le tour venu d’un si rapide plaisir, d’un abandon sans rien autour, une main posée, une ombre vive et la clarté suffit et les effleurements donnent à penser, une mémoire close et retenue, il en est encore à lire, à voir, à donner le mystère du tout posé sur l’herbe, toute verte

encore et parfumée, sans rien au cœur, sans rien aux lèvres, le souvenir seul et clair d’un plaisir si rapide, dans l’escalier, dans la chambre, il voit la route et ses doigts liés encore au montant, la porte le retient, il est fendu, perdu et il retient son âme, le col ouvert, les yeux clos sur le sourire,

la peur, il est convenu, il est calme, il tourne au dedans la face craquelée de joie, il tourne et reçoit et donne et recommande aux âmes l’éclat sombre et brûlant de la vie. Il faut s’y faire et entendre, entendre la suite, le repos, le plaisir si rapide, si loin et il a oublié la force et le partage les habitudes,

le constat, l’éphémère, il tourne et tourne dans sa tête, son corps, le plaisir si rapide, la vie si bien tenue, tenue, tenue, il est fort, il imagine le dedans, la vie en extérieur, le socle sous ses pieds, la gloire est redoutable, il chante aux enfants la chanson du destin, la vie, le plaisir si rapide,

si certain, si et si, il faut en faire un bouquet, une suite sans suite des mots accumulés, des paroles perdues et retrouvées, des clef qui se brisent et des cloisons sous les ombrages. Il compte son effort, il dose, il partage, il recommande au ciel sa main posée, il est sur le montant, il déchiffre, il insiste,

sa vie est grande et rondement tirée, il tourne et il compte dans l’escalier, au jour les fleurs écartelées, les rides écarlates, les mots sans suite et sans raison, les armes aux fenêtre, les arcs posés aux murs, il s’échauffe, il attire la pluie. Venus, le calme, le repos, il est combattant et il est redoutable,

il s’accroche, il est tenu, il est partout et fort et léger, une plume, une ombre sur la route, un clair, une habitude, il s’enchante, il compte le retour, il voudrait partir et servir les ombres, à l’ombre des oiseaux la joie échevelée. A la rencontre au vent frais, il est surpris et il s’incline vers le vent

et vers la liberté.

22 Juillet 2011.

1 commentaire:

  1. Que frémisse la porte
    et les yeux se ravissent

    la vie sur le montant
    est à la main offerte


    Le grand arc est pendu
    il saigne sa bannière

    la figure et le doigt
    le goût de l'imposture

    le rire est en cascade


    "déja le papier manque
    au temps mort du délire

    Garçon de quoi écrire"
    *


    * Aragon




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