samedi 22 juin 2019

Il est venu exposer son œil à la porte.


Donc, à la porte qui ne s’ouvre ni se ferme, une idée, son chemin, une pierre sur le cœur, un souci sans se comprendre et une envie de noyer, noyer cette folie dans les eaux immenses, dans la grandeur, dans le bruit, le refoulement, le mensonge. Il est venu sur le devant exposer son œil en partance,

sur le devant, sur la porte, ils sont immenses les sanglots, ses yeux ouverts, le regard droit, il est pur et sans importance, l’avenir est là, couché, loin des troupeaux, loin de la rive, loin des berceaux, des grandes erreurs, des fleurs de vigne, sur le devant, à la porte il est étendu les bras lents,

ballants et sans importance, il est en croix, il est devant, si vivant et sans conscience, sans rien à dire et sans faire, montent aux branches les feuilles, le doigt frissonne au montant, une chanson de capitaines, de veilleurs, de redoutables, il est ici, sur le devant, aux mains des sonnailles,

il est gardien, il ferme les yeux des mourants. Il est posé au seuil, sans armes, un regard toujours devant, toujours au loin, il envisage des gestes, des bras tendus, le doigt cogne le montant, porte ouverte ou fermée, un passage inaccessible, sa fureur, un regard morne, une chanson pour les braves,

ils bercent les petits, ce cœur s’affole, ce cœur carillonne, au devant une chanson lente et sage, les capitaines sont-ils contents, ils murmurent des idées folles, du neuf, de la gaieté, des fleurs, des fruits, des odeurs de cailloux mouillés. Devant la porte, un pied posé contre le seuil, ces innocents

ont les mains seules, ils se remplissent d’ambition, de vertus, d’idiotie vraie, de tracas et ils chantent : vive Dimanche le jour du repos, le jour des seigneurs. Un pied posé sans que bouge ni cil, ni œil, ni joie, ils se tournent, ils sont très sages, grands et polis et ils se fatiguent les mains pleines

d’émotions, de bonheur, de cœurs jaloux, de mains tremblantes, de certitudes envolées. Ils sont pleins, ils sont graves, ils sont courbés, ils sont tendus, ils se regardent, ils enjambent d’un « donc », la porte qui ne s’ouvre ni se ferme, une idée, un chemin, une pierre sur le cœur, des mains

tremblent, des certitudes qui volent. Ils sont pleins, ils sont graves, ils sont courbés, ils sont tendus, ils se regardent, ils enjambent d’un œil le pont et sa longueur, ils tiennent dans la liberté, l’épouvante, le chœur des anges, la fenêtre ouverte sur l’onde, sur le l’escalier, le remords où bat la rampe,

ils grimpent et connaissent enfin la liberté des grands monts, du temps passé, de l’escalade. La liberté, le repos, le plaisir, les genoux frottés d’incertitudes, de raison lente, de cœur d’été, de tambours à battre les tempes, ils sont teintés de sobriété, d’élans venus du bout des âges, de fureurs

noires, d’incendies, la liberté menace, ils en sont au carnage, au sommeil, ils cherchent des vérités à dire sur le seuil de la maison, la porte ni ouverte ni fermée, le pas languissant, l’air morose, les fleurs à éclore, le cran, du chien, de la soif, des gestes amples, ils sont venus, ils concentrent.

La vie est lente, ce souci est bien trop clair, trop présent : des côtes aux mains qui se frôlent, ils tournent rond, le pied rentré, ils échangent quelques souvenirs et des sous : Marie des sous, des aventures, de la conséquence, du renom, ils se donnent, ils sont importants et retenus à ce visage.

La porte un peu ouverte, un peu fermée, de l’air, de l’eau, du feu, des éléments et sur la terre des erreurs et des mains serrées. Le sommeil sort du voyage, il est parti et revenu, de la porte ouverte et fermée il clôt le seuil et l’importance, yeux grands ouverts, tu veilles yeux fermés, endormi,

Un seigneur boit à sa margelle le raisin pur, le jus sucré, il tombe sur le devant, il chante ses amours, son entrain juste, ils étaient nombreux, il est seul et que dire à ces oiseaux tristes, animaux vagues, bien contents, ils se déposent, ils arrachent des cris infiniment blessants, infiniment en rage,

bien connus, rougissants et répandus au coin du jour, ils se mettaient, ils éclaboussaient les bien venus, les bien pensants, les erreurs, les pieds au sol, le doigt toujours au montant, la vie s’élance et se disperse, ils sont accrochés aux berceaux, le long, le long, les berceaux tanguent, la vie est courte,

le regard cherche les enfants, la vie est posée dans sa nasse, dans son panier, dans son envie, dans la nasse, ils jettent encore les si petits, les faibles, les exilés, les précoces, ils ne restent plus rien, ni fleurs, ni moires, au loin passent les bateaux lents, posés au devant, sages sur le seuil,

ils y viendront en troupe, boire et réciter des livres perdus, incertains, des textes d’âges redoutables. A la porte, ils y sont, ils y restent, ils attendent, le pied posé dans la poussière et rien n’a fuit, rien n’est venu des mystérieux locataires : ils paient leur pension par esclavage, en dépendance.

Ô, porte fermée, ouverte, où sont les ardentes beautés, les envies folles de plaisir, de grâce et d’amour, du vin tiré, bu sans raison, des chansons tristes sur les épaules, du calme lent, de la splendeur, des images, des légendes et il n’a encore posé ni pied ni pas au sol, et il prie devant la porte

pour son ouverture, viendrez vous donc vous réjouir et délimiter d’un pas, un autre, des escalades, des ambitions, de la tenue, de la puissance. Il en finit avec ses lois, il en finit avec sa souffrance, le pied devant, les doigts au montant, il compte le temps de vivre, la saison ouverte, le temps plaisant,

l’instant charmant, la crainte fait trêve, ils seront deux simplement, ils y seront au seuil, la maison, l’escalier, les fenêtres, le toit, entre les tuiles marchent les oiseaux. Le pont et la longueur, ils tiennent l’épouvante dans la liberté, le chœur des anges, la fenêtre ouverte sur l’onde, sur les remords,

sur le regard, sur l’escalier ou bat la rampe, ils grimpent et connaissent la liberté des grands monts, du temps passé, des escalades. La liberté, le repos, le plaisir, les genoux frottés d’incertitudes, de raison lente, de cœur d’été, de tambours où battent les tempes. Ils sont trempés d’élans de sobriété,

venus du bout des âges, des fureurs noires, des incendies, la liberté menace, ils en sont au carnage, au sommeil, ils cherchent des vérités bonnes à dire, sur le seuil de la maison, la porte ni ouverte, ni fermée, le pas languissant, l’air morose des fleurs à éclore, du cran, du chien, de la soif.

Ô, porte fermée ouverte, où sont les ardentes beautés, les envies folles de plaisir aux épaules, au calme lent, à la splendeur, des images, des légendes et il n’a encore posé pied ni pas, au sol, il est devant la porte et il prie pour son ouverture, viendrez vous donc vous réjouir et délimiter un pas,

un autre, des escalades, des ambitions, de la tenue, de la puissance. Il en finit avec ses lois, il en finit de sa souffrance, le pied devant, les doigts au montant : il compte le temps de vivre, la saison ouverte, le temps plaisant l’instant, charmant, la crainte tue, ils seront deux simplement, ô, ils y seront,

à la maison, dans l’escalier, aux fenêtres, sur le toit, entre les tuiles marchent les oiseaux.

12 Juillet 2011.

1 commentaire: