Automne III.
On découvre la trotteuse derrière les aiguilles, les enfants jouent dans la rue, au gymnase deux athlètes ajustent une ceinture de force.
L’aiguille dans le creux de la main, il jure sa revanche. Un gouffre noir diffuse l’ardeur, les secrets de famille. Les petites mains percent les yeux et les oreilles d’un fou. Il a envie de mordre et décroche la pendule qui pend sous la voûte. Le tic et le tac disent fort les rêves d’un été chaud et d’un automne frais. Hiver coloré de pommes tombées des arbres sans feuilles, leurs veines noires fripées dans l’eau qui s’évapore. Le balancier tenu par un fil blanc chante sur le sable. La trotteuse reproche aux enfants leurs mains et leurs pieds, un rayon bleu de lune les pousse à leur commencement. Il faut la vie qui cherche, et des liens qui sacrent.
Le cidre égoutté en petits jets coupés en biais.
Il flotte un parfum de poudre, germe au soleil un arbre de pierres et de planches. La berge se colore de chiens et de chats qui grattent sous les branches. La poitrine brûle. Dans un désert de cendres et de saveurs, l’amour est enterré, le sol se fend. Les oiseaux piquent à deux au murmure de la source, un nœud serre le cœur des choses. Ils pleurent dans les mouchoirs et les langes, ces enfants cherchent leurs aiguilles dans le panier versé et l’escalier qui tourne. Le papier se froisse, le vert de la muraille est encore à sécher, la clef troue la porte, le bruit des moineaux effleure un vieil homme avec son sac de malice, de vengeance et de peur. Cette journée est le point de chute qui de l’enfance fait un pays à gagner et une extase, elle affranchit les remous.
De pauvres personnes chantent, dans le soir, l’été est bien fini, une longue pression serre la voix et gratte le fond, un petit cœur bondit sur l’ombre d’un roi à venir. Le sacre est un gage de joie. Les enfants courent dans la rue et cherchent les aiguilles du temps, la virgule après le mot qui couvre le vrai et le rêve. Le chien est une apparition qui de miracle vire ordinaire, la peur lance des injures au delà des moulins. La vie tourne, toujours à inventer, dans les caniveaux secs que le vent glace et lustre tour à tour. L’aiguille se tend bien sur la branche.
Les éclats, de sourire et de paroles, entourent le chercheur d’un voile de chaleur, percent les yeux et les oreilles, la vie des autres est une affaire obscure. Ils se regardent droit dans l’œil et sur la bouche, ces enfants aux corps enlacés.
27 Octobre 2003.
Automne égoutté.
On découvre la trotteuse derrière les aiguilles, les enfants jouent dans la rue, au gymnase deux athlètes ajustent une ceinture de force.
L’aiguille dans le creux de la main, il jure sa revanche. Un gouffre noir diffuse l’ardeur, les secrets de famille. Les petites mains percent les yeux et les oreilles d’un fou. Il a envie de mordre et décroche la pendule qui pend sous la voûte. Le tic et le tac disent fort les rêves d’un été chaud et d’un automne frais. Hiver coloré de pommes tombées des arbres sans feuilles, leurs veines noires fripées dans l’eau qui s’évapore. Le balancier tenu par un fil blanc chante sur le sable. La trotteuse reproche aux enfants leurs mains et leurs pieds, un rayon bleu de lune les pousse à leur commencement. Il faut la vie qui cherche, et des liens qui sacrent.
Le cidre égoutté en petits jets coupés en biais.
Il flotte un parfum de poudre, germe au soleil un arbre de pierres et de planches. La berge se colore de chiens et de chats qui grattent sous les branches. La poitrine brûle. Dans un désert de cendres et de saveurs, l’amour est enterré, le sol se fend. Les oiseaux piquent à deux au murmure de la source, un nœud serre le cœur des choses. Ils pleurent dans les mouchoirs et les langes, ces enfants cherchent leurs aiguilles dans le panier versé et l’escalier qui tourne. Le papier se froisse, le vert de la muraille est encore à sécher, la clef troue la porte, le bruit des moineaux effleure un vieil homme avec son sac de malice, de vengeance et de peur. Cette journée est le point de chute qui de l’enfance fait un pays à gagner et une extase, elle affranchit les remous.
De pauvres personnes chantent, dans le soir, l’été est bien fini, une longue pression serre la voix et gratte le fond, un petit cœur bondit sur l’ombre d’un roi à venir. Le sacre est un gage de joie. Les enfants courent dans la rue et cherchent les aiguilles du temps, la virgule après le mot qui couvre le vrai et le rêve. Le chien est une apparition qui de miracle vire ordinaire, la peur lance des injures au delà des moulins. La vie tourne, toujours à inventer, dans les caniveaux secs que le vent glace et lustre tour à tour. L’aiguille se tend bien sur la branche.
Les éclats, de sourire et de paroles, entourent le chercheur d’un voile de chaleur, percent les yeux et les oreilles, la vie des autres est une affaire obscure. Ils se regardent droit dans l’œil et sur la bouche, ces enfants aux corps enlacés.
27 Octobre 2003.
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