vendredi 27 octobre 2017

Sans titre, 22 Février 2004.


L’hiver traîne et contraint, effet de coupe et branche glacée. La vie du monde est un champ en bataille, y pousse une peur noire, terrible, à faire rire et pleurer les enfants, voleurs de billes et de cailloux. Ils sautent haut et loin sur les genoux de leurs mères, supplient, chantent et murmurent. Les voyant roussir, de crainte et de plaisir, la deuxième lune de l’année, frôle les étoiles qui clignent.

Quand un verre se brise et rompt l’alliance, l’incertain entre au champ de la sagesse. La vie est diluée dans les éclats du rire et des voix, ils s’affrontent pour la palme des ombres, le trophée au vainqueur. Il dictera sa loi et ses égarements. Sa faux engrange toute l’herbe, le grenier se charge des travers et des rites, des sarcasmes et des plaintes, toujours se prit cette difficulté, toujours s’imposa cet ordre.

La beauté exténuée, tendresse et incertitude, dans le grain de la peau, sur une cicatrice, ourle un cœur qui respire et fixe d’épines noires les douleurs du mensonge. Il faut taire son doute, proclamer sa foi, loin de raisonner, comme sonne à nouveau le tambour frappé par les plus forts.

22 Février 2004.

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