dimanche 29 octobre 2017

Sans titre II, 23 Février 2004.

Il faut avoir de l’endurance, répondre présent, pour supporter un tel voyage entre les lignes, entre les dents.

Ils sont à l’aise sur la table les livres de ceux qui disent le roman, de l’ombre tiède, du vieux sentier, du torrent vert qui coule sur les pentes. La vie ruisselle encore, ne viens pas voir cette embuscade, l’automne meurt.

Un ogre de pierre et des chiens vident tes bras des fleurs qui signent ta belle aventure. Ce sacrifice est un affront, le grand parle fort, rit comme pleure un orage, chante faux et scie les os, meurt de voir ce que fait la rage. Son regard dur de vrai menteur, de fier à bras qui baguenaude, vire mal et fait ses dents.

Regarde cet air rose, ce souffle clair, qui ne forme aucun chagrin, aucune loi, qui parle du vrai et de l’aventure, de la mer et du mois d’Août.

Quand vient la pluie, quand vient l’orage, le bois se fend et rebondit. Le partage du ciel en deux est une frayeur, une gerbe d’or et de lilas, un oubli, un beau qui danse entre les bras du jour. Il vient de loin et meurt dans les feux de l’année, dans le regret du bois qui grésille dans la lumière car il est bordé de cailloux. Le vent sous les griffes des oiseaux la nuit dans les arbres, sur les toits, fait entendre aux enfants qui tremblent la voix lointaine et enivrante qui revient sur le désespoir et l’oubli. Le tourment est plus rude cette nuit, le sommeil vient de loin, il tourne et retourne les doigts d’un gant qui serre fort la peur du noir. 
 
23 Février 2004.

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