mercredi 11 octobre 2017

La fenêtre est ouverte, la nuit est proche.


Calme, le jour avance vers midi, l’air rafraîchi écarte les feuilles. Un chien dort, l’autre aboie. Les enfants sautent dans le canal, les chevaux appellent. Le temps est là qui doit se dire. La maison est posée sur une nappe d’eau, l’arbre boit cette fontaine. Le réveil du monde glisse entre les feuilles, la vérité sous ce figuier est venue d’un été de rêve. La fenêtre est ouverte à la nuit prochaine.

Les travaux avancent, les champs secs, maintenant moissonnés, les raisins contre le mur pour les oiseaux et les abeilles. Les lézards sautent sur les fleurs, les grenouilles en songe bleuissent sur la clôture. Le cœur entrelacé de vigne et de jasmin, écoute le silence, l’été murmure encore d’oiseaux abandonnés. Les hirondelles balancent sur les fils, les libellules en bataille affrontent les moustiques.

Le massacre des faibles est prononcé à perpétuité. L’innocence se venge, les cousins envahissent. Dire une chose ou son contraire qu’importe, le paisible enserre le tumulte. Le soleil grille et les chenilles dévorent roses et rosiers. La chaleur accable le fils prodigue, il revient jeter un sac d’amertume. Le loin envahit, les pensées on s'étonne de tant de sérénité. A ceux qui souffrent rien ne change.

22 Août 2003.

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