dimanche 24 mars 2019

Antoine, Sisyphe, Ulysse, Achille.

Comme s’il était un fétu, une poussière de sable dans le vent, comme s’il croisait la vie avec le reste, le sable suspendu sur les ailes, les oiseaux passent, ils cognent sur le rien, ils se dévoilent au temps compté et perdu, ils dévoilent l’avenir, le reste et le monde, ils sont suspendus et tranquilles, ils se défont, ils inventent la gloire, le pardon au rocher, ils explosent, ils froncent et observent, un œil, un autre, ils sont posés au rocher, ils entendent les pleurs, la lamentation.

Il est posé sur son rocher, il remonte, il tente la pente, la pente, il est suspendu, il cherche dans le vide, il a posé des questions, il est dans tous les problèmes, il cherche, il est aveugle et il questionne : auront-ils la réponse, berceront-ils les enfants trouvés sous les feuilles, arbres pendus et désolés, figures et images, drapeaux et bannières, ils sont en suspension, ils volent au vent, question après question, sujet sur contre jour, pertes et retrouvailles, ils filent un fil perdu.

Un espoir envolé, une question après l’autre, sur le rocher, perdu, tendu, il se pose, il est recroquevillé, il est perdu sous les voiles, il chante seul et pleure, pleure, la longue lamentation, le grand sujet, l’avenir, le reste du monde, il est à vivre, il est à oublier, il est en silence et gémissements, il est obscur et tendu sur le fil, une question après l’autre, un tour, un clou, il enfonce dans chaque objet le même tourment, il est supplice et il est uni au sens, les choses une à une, posées sur la pierre.

Objets et pensées fortes, il est dans la fosse, il creuse sous le rocher, il y trouvera l’impensable, la fin et le début, et l’aurore au soir, en mélange, sans rien distinguer, ni du noir ni du blanc, de la fermeté sous les orages, de la vertu, de l’abandon, il est creusé au cœur, sur le rocher, il est posé face à face, la brèche est ouverte dans son âme, il est le visage, la volonté en marche, le nouveau soulève sa vie et sa mort même, au soleil, à la nuit, à la face ardente et noire des choses.

Le monde est un gémissement, la vie est suspendue, il souffle, il se lamente, il gémit, il se cherche et trouve sur le rocher et trouve sous le rocher, le plein et l’illusion, la force sans attendre, la consolation, le vent tenu, la bouche ouverte, les lumières étranges aux voiles qui flottent, qui flottent, il se lamente et frère et père, il est parti, il reviendra, il est tenu sur la vergue, le mat est accroché la respiration le force, il est venu en péril pour la gloire, pour la victoire, il est bouclé.

Il est venu entendre au rocher, l’illusion, la vie qui passe, le chant lointain, la grande plainte, le fil tendu d’un souffle à l’autre, d’une peur à l’espoir, du temps perdu aux sortilèges, il est tendu sur le devant, rocher perché, tendu et il affronte le temps passé, le temps clair, l’air, il est épanoui, il flotte au vent un air penché, un air absent, il est tendu sur le devant, il fermerait les yeux, il toucherait le fond, il creuse, il creuse et tout monte, tout monte, la certitude et l’imperfection, boucle et victoire.

Et toutes les tentations : Antoine, Sisyphe, Ulysse, Achille, oubliés, perdus dans le lointain, la vie bosselée, le rien tendu au miroir, il ne verra rien, il entendra et un, et tout, et la solution et la question, il est posé et suspendu sur le toit de son monde, le reste viendra, il se donnera la leçon.

Il est certain et oublié sur le rocher, sur l’avenir.

02 Août 2010.

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