lundi 26 août 2019

Au torse, le sillon.

En chemin, fragile et l’âme ouverte, le cœur sur la main, la bouche aspire, il est en, il s’expose, il est en, rien ne dit et rien n’en vient. Il est fragile, l’âme ouverte, en chemin une fois et une fois sur la main le cœur et l’âme, ouverts. Il répète, il répète, il ferme et ouvre, ouvre, le torse.

Il est au torse le sillon, aux mûres, aux mûres les éclats, choses et idées en éclats noirs, tout crisse et sous les dents et dans le nez. Le nez, les dents, le torse étouffé, la vie entière dans les mains, dans les yeux, sur les reins d’un coup, une grande force, une chaleur et terrible, un étouffement et bouche et âme, ouvertes.

Le torse est joint, il est uni, uni vers, vers, et la face et le tremblement de la main si pleine, du visage si près et des yeux, et un oiseau. Il vole, il est parti, il tourne et se posera, l’âme ouverte, le cœur défait, il tourne et se posera, sur la main, sous les pieds, et le sable aux griffes, la vérité brûlante, la charpente, le corps lourd et rigide et plus rien.

Il joint une boucle, grêle et gracile, raide et rigide, une force. En chemin il est fragile, il sent et tourne et il est dur, il est posé, il est affranchi, il bondit, il se retourne, la souplesse, la vigueur. Dru et continu, plein d’eau et de bruit, le vent souffle, souffle, il compte les voiles.

Ô, venez vers, vers la barque, il faut y passer, repasser, tourner et venir, visiter des lieux infernaux, une rive indésirable. Il remonte, il remonte et vertement il pince, il est tenu et il vient au secours. En fil se tordre, enfin compter sur soi-même, sur le reste, en revenant, en punition. Si la vie s’envole, il comptera un à un les oiseaux.

Le charme opère, la vie prend, il est tendu de torse et de cœur, tout est placé et tout, tout il le cultive, il le prend, il s’y noierait, il le ferait et puis, il est tourné et rigide, au devant en fuite, l’écho, le souffle, le souffle, la vie, et la raison.

Au loin, au loin, si loin de tout, des autres et du temps, il en reviendra du voyage, de sa visite. Le grand, le trouble, le tourbillon, il compte et lacère et griffe et découvre le torse, la vie tendue, les mains sur le cœur, les choses attendues, l’espérance. Il double, double et il se plaint fini, fini, il est au point, il recommence doublement.

Et dans la main, dans le temps, dans les yeux, il est livré, il est abandonné et il compte les fleurs, les herbes, les oiseaux, et il cherche autre chose, autre chose pour le sens, pour le guide, pour les rênes tenues, le chemin conduit en avance.

Il se donne, il se domine, il en comprend mieux et le début et la fin dans les yeux et dans le cœur, tout au torse, il est, et perdu et trouvé, sauvé et abandonné, libre, libre sans doute. Il est un sel, une évidence. Du sel aux mains, aux yeux, alors, alors à midi, au sans ombre, dans le plein, dans la vie, il voit, il voit qu’il espère l’éternité, fragile et l’âme ouverte.

23 Août 2011.

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