jeudi 1 août 2019

Résonance sur la rive.

Au commencement les lamentations, en principe, sur des correspondances, pas d’ombres, des cris et des craintes et dans les larmes et sans rien compter, la vie tournée, la vie errante, un chemin de colombes et des fortunes sur la grande route, sur le chemin comblé, sur la vie présente, au versant.

Sur le côté les erreurs et dans les larmes, sur la route, sur le chemin, un sentier confus, des cœurs aux broussailles, des vies perdues et tendues devant, sur la lumière, sur le côté, avance et jure, jure sur la raison sur la lumière, pas de cris, des larmes, de l’iode dans l’air, du sang aux paupières. 

Des évidences sur le temps, il passe, il coule et nous coulons, tendus, perdus, dans le temps, seconde par seconde, du jeu, du silence, du sel, du sel aux yeux, il goutte de la sueur, pourquoi, pourquoi, pour le vide et en plus, en plus, à trois, à trois, pour le fleuve, pour l’évidence, tout coule et avance.

Dans le courant, dans le courant, dans la ligne, dans le vent, pour avancer, pour tordre, pour se situer, pour résonner, pour entendre, pour se fournir en surprises, en surprises. En lamentations, en jeunesse passée, en évidences, en tension, en surprise, tout se faire, tout se donner.

Et accumuler, la vie errante, les désirs, les chansons, la chambre vide, les sous perdus, la vie surprenante et les saisons, saisons de tourment et de reconnaissance, de tensions et d’habitudes sur le sable, sur le côté, on sait, on sait, que tout, que tout s’enfuit et tout retourne et tout, et tout à vif.



Les erreurs, et puis, et puis, sur la vie, le bâton, le bourdon, les voyageurs cheminent et les passants passent, ils déposent des chansons sur le sable, sur les ruines, sur les regards perdus, ils se noient, ils s’étreignent et tout passe et recommence et tout, tout, ils s’achèvent, ils mordent et ils disparaissent.

Sur le haut, un air rêveur, une tension, une emprise, une demande et des refus, des refus, du poison, des ombres en partage, des remous, ils se donneront, ensemble, ensemble sur le haut, des postures, des choses, des retours de main sur les épaules, des doigts pour essuyer les yeux, des choses.

Pour les choses du reste et des cailloux, sur le haut on voit, on vit, on tend, on recommence, on n’achève rien, on se tend à l’ombre, sous les pierres, on épuise les volontés, le regard fuit, il fuit, il est tenu, il se comprime, on essuie une chose sur le front, sur les yeux, sur la vie passée.

Sur un présent en haut qui affronte et compose et détend, il se donne, il est étendu du plat au plat, de la violence au regard même, du coup porté à la joie pure, les yeux tordus, les yeux rentrés, il se dispose, il s’échange, il se domine, il est revenu, il est embrasé et du haut et du bas il se défigure.


Il s’épanche au temps porté, à la raison pure, sur le devant, il se noierait, il y serait, il forcerait le passage, le passage, la vie errante, les yeux levés, la bouche ouverte pour dire et pour avaler. Des lamentations et un œil perdu au loin, il vient de haut, il vient du haut, il est étendu, et il se tord sur la rive.
 

Avec Maria Dolores Cano, ici, ici et .

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