dimanche 18 août 2019

Tout dort et le silence le rappelle.

Aura-t-il peur, faim, froid ou soif, trop tôt, trop dur, trop loin, trop fort. Il avance dans le ciel bleu, cherche au loin un nuage, étend au devant les bras, les mains ouvertes, il se sent, interroge et trouve toujours ou une chose ou quelqu'un.

La vie devance, on est en aventure, on se redit, on tourne, on mord les feuilles et le temps.

Du souffle, du sanglot, la voix est à prendre, le corps est délié, la vue est précise, il se rend vers le grand et tout il cherche.

On trouve, on trouvera, on y sera, on y résoudra, plus de craintes, plus de peurs et la vie en souffle, en souffle battant, palpitant il est, elle le souffle, la vie le murmure, les rochers on les cherche et on trouve sur un coin du cœur un reste de mousse et du roseau où cacher les oiseaux.

La vie est telle, le souffle est long, la vie est en reste, on se pose, on se domine, on se bat, on se convainc. Allons-y, pour prendre ce qui reste, ce qui serait, tout ce qui serait seul, et ce qui serait présent dans le ciel bleu. Il flotte le reste dû, le présent, le morceau de vie, il cherche et se trouve, un bâton posé sur l’épaule, sur le reste.

Aurons nous peur ou faim ou froid, il faut avoir soif, et rester là, serpent qui meurt à l’ombre entre les rochers et dans le chaud, ouverte la bouche et cherche l’air, et rêve l’eau.

La voix est bien plus forte, le calme est bien posé, on se redit, on tourne et tout avance. Vers l’ouverture, vers la liberté, les serpents meurent de soif dans l’ombre des cailloux, la poussière est fine, ils y rampaient, ils s’y frottaient, ils habitaient dans la vallée, au pied des montagnes lointaines, les routes se tordaient.

Le vent levé, la bouche ouverte pour prendre l’air et rêver l’eau, au pied de la fontaine. Si long, si dur et tordu, la force interpelle, le serpent est tendu entre deux solitudes, la vie à son plus haut et la douleur en pointes sombres. Ô, dans l’abri des cailloux, mourir de soif et de silence.

Ils auront peur, ils auront soif et faim et froid et à l’heure de la certitude ils lâcheront le cercle, ils ouvriront les yeux, la bouche ouverte pour chercher l’ombre entre les cailloux.

Mange et pleure l’eau à venir, l’eau des absents, trouve tout et puis le reste. La vie est encore à venir, le soir viendra bouche ouverte et l’eau coulera. Au changement, à la certitude, au temps en fuite, l’air vaillant, il cherche et trouve, et le sommeil et la fraîcheur.

Un coup délivre toujours de la plus grande soif. Au temps compté, la bouche ouverte, la soif éteinte, les yeux ouverts, il se verra, il entendra, il comprendra, il tournera et tout sur lui fermera, âme rêvée, âme perdue et désolée toujours.

Toujours un rire qui s’éteint et une plus grande tristesse sur cela, la vie immense, le temps compté, le rien venu, le tout porté, on se cherche et on retrouve toujours la plus vieille des chansons.

17 Août 2011.


















1 commentaire:

  1. Ô ! Mourir
    le sommeil est une douleur
    ouverte à la soif
    au silence

    Ô ! Mourir
    à l'eau de la fontaine
    le vent bouche pleine
    de cailloux

    Solitude
    des certitudes
    la vie est un cercle
    Ô ! Mourir.




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