lundi 12 août 2019

Bergerette pour l’extérieur.

Ensemble, tous et dans, le vent transforme et sonne, ouvre, ouvre la vue au souvenir, la vue au clair, il tombe bien et fort, d’en haut, d’en haut, sur tout il y a l’ensemble, la vie, et le monde de l’extérieur vers, vers l’intérieur, la vie bercée, chantée, rêvée, sans début ni fin, de l’infini à son fini, du bien ouvert au plus, au plus, il est ébahi, ébahi, la vie le traverse, le vent et les oiseaux ensembles, sur l’air, sur l’eau, dans la présence, le monde intérieur et, extérieur.

Aux extérieurs du monde, la vie en marche, la vie sans raison, l’ensemble, les uns, les autres et tout, ce qui avance, ce qui charme, ce qui se conçoit. On avance, on avance, ébahi, sur le tas, sur le tas.

Un berger dans la pente, il souffle l’air entre ses doigts, il appelle, il implore : rendez moi, rendez moi, le bien que j’ai perdu, ce qui me possède, le bien, le bien, j’ai perdu, j’ai perdu, et rien n’égale ma douleur.

Ô, temps compté, ô bien perdu, assis dans la pente, sur la vie même, transparente, sans réserve, adorable, mon bien, le bien qui me possède, ou es-tu, je t’appelle, ô, reviens, reviens, dans la pente, aux près, sur la terre, en pays, en pays, loin de l’écriture, bien loin de nos noms gravés au cœur d’un arbre, cœurs dévorés et de frissons et d’attente. Ô bien, mon bien, ce qui me possède, où es-tu, j’appelle, j’ai perdu, j’ai perdu, une fleur, blanche, tu sors du pays, tu reviens d’ailleurs et tu tournes, j’appelle et rien ne me suit, la vie est blanche.

La fleur est sortie du pays, vers l’extérieur du monde, sans fardeau, dans la joie elle est partie et berger soufflant d'entre ses doigts sur un brin d’herbe, qu’es-tu, qu’es-tu, j’appelle, et rien, rien répond, rien, dit un écho, rien, disent d’autres et fleurs et bêtes et gens et un souvenir autre.

Il se rappelle, reviens, reviens, et radieux et perdu pourtant, dans les près, en pays, sur le champ et dans la pente, posé, il souffle son herbe entre ses doigts il souffle et mord et appelle. J’appelle, je cherche, où es-tu, j’appelle et rien, rien, entend, il est posé dans l’herbe et souffle entre ses doigts.

Il cherche et il dit : ensemble, tous et dans, dans, le vent tourne, je cherche et j’appelle et rien, tout tourne de l’intérieur aux extérieurs, les tenants du monde aboutissent, il faut, il faut et perdre et chercher et trouver, autre, autre, chose, bête ou gens et se lever, et se laisser dire, se laisser faire, voir, venir sentir et implorer, aux autres, aux autres, le chemin, la vue immense et l’orgueil.

Debout dans la pente, je vois, j’appelle et je viens, je tourne et ce temps recommence, la vie, la vie, les voix viennent et soufflent du haut, du haut, il se démène, il cherche, cherche, il trouvera.

Il y sera et toujours, pour toujours, dans la pente, il foule, l’herbe, l’herbe, tout se tient, tout se tord et herbes et roseaux au poids du pied, au poids du désir, à la joue qui caresse, au cœur qui se précipite, il cherche, cherche et rien, rien, vient, avance, la joue presse l’herbe.

Il souffle entre ses doigts, aux uns, aux autres, je t’appelle, ô, nuit, nuit rends moi tes, et les uns disent mensonges et les autres disent radieux et ils se mêlent, tout est tenu. Il a saisi un lien, un autre, reviens, reviens, je t’appelle, je te cherche, ô nuit, ô nuit rends moi tes, rends moi tes, et l’un et l’autre le disent de l’extérieur du monde, radieux mensonges. La lune luit à chaque branche, du pays partent, des voix, des gestes et des regards perdus, sur le chemin au pâle, clair et calme, clair et calme et sur le tout, il cherche, tient et attend, et comme l’espérance est.

A revenir, à retenir, à comprendre, à faire marcher, dans la pente, sur le pays, dans le sentier et fleurs et fruits, ils sont et ils cherchent et ils espèrent et appellent et donnent et mordent la terre, la poussière, l’herbe, la vie entière et le ciel, viens divin, viens radieux et menteur, divin mensonge, un murmure divin, le cœur tendu, il se bloque, cœur étendu, il est serré.

J’ai perdu, j’ai perdu, rien n’égale, non à rien n’égale et le jour et la nuit et le calme et le repos et la fureur, rends moi, rends moi et la vie et le monde, je serai à toujours, ton extérieur.

14 Août 2011.

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