samedi 10 août 2019

Retour et résonance, on assomme le jour venu.

Le cœur en braise, le souffle court
aux étoiles la lueur … la pâleur
du silence qui dévore le cœur

ils sont un et deux et tous
motte de glaise … modelée
aux angoisses, aux poussières

au vent du sacrement ... marais
et broussailles chantantes
au cœur de la fange une respiration

Maria Dolores Cano, ici et , 10 août 2019 à 09:42.







Entendons nous encore la perfection, un animal y renonce, une enclave, un talus, tout tourne et on respire, on souffle sur le cœur, les braises sont entières. La chute est lente, lente, le retour est informe, sur l’avant la liberté est prompte, tout commence et on tire un fil après l’autre, une histoire pour les autres, le cœur dévoré, la peur présente, le silence tenu au fil, le souffle posé là, sur les genoux ils dansent et tournent une main sur l’autre, un cœur dans l’autre appareillé, ils sont deux, ils sont tous et ils se recommandent au silence, à la marche aux étoiles, au bien confondu, au calme, aux nécessaires lueurs, à la vie modelée, aux angoisses perdues, aux enfants trouvés dans la poussière intense, sèche et sèche encore au vent qui envole, au sacre des étangs, étés venus, étés presque partis sur le devant dans l’ornière, boue séchée.

Dans l’escalier le bois tourne et craque la main ouverte, le cœur serré, les mâchoires dures, on exagère, on force le trait, le signe, les émotions, le calme et surtout le repos, comme un goût de sauge et de chansons, de mots bousculés un par un, une envie de vérité, de silence et de joie, dans la silence pour la joie les mains demeurent et unes, et enlacées, unes serties et détenues, en prison sur le sol, dans la poussière fine, dans une ornière de boue séchée, dans un fatras de bois cassé, de feuilles étalées, de vagues dans la chaleur, vagues de soif et vagues de jour, la chaleur monte, le temps est lourd et libère, sur le devant sur le front, une marque, un éclat, la vie a roulé en gouttes, de quoi, de quoi, de sang et d’eau au flanc, au flanc, la vie a compté, elle double et les rattache les uns aux autres, les uns pour, pour, pour quoi d’autre, une envie vraie de fruits mûrs, d’herbe verte et sauvage sur un tombeau, si tout devait, devait et rompre et s’achever, un soir, ce soir, un matin, un autre, vite, vite irions nous, irions nous dans ces recoins amis, dans ces gouffres profonds, dans la chaleur, la chaleur et l’on dit et l’on dit : profonde, longue, sourde, silencieuse, ruisselante, la peau est un embarras.




Ils se frottent, ils donnent au soleil des bâtons pour de la joie et des plumes pour voler, pour enchanter les jours, pour réjouir et parfaire la figure, le sang en gouttes, gouttes, et l’eau au front, aux dents, au nez.

La confusion et le sang, un coup porté aux yeux, porté au corps, à la tête, on se relève et on assomme le jour qui vient, tout est venu et trop tôt et trop tard encore, encore une minute, une minute à voir, à dire, pour faire et faire un instant, pour donner et prendre, un vol et des tours dans l’air clair, quand arrive le temps clair, tout est beau depuis trop longtemps, tout est tenu et fort et dense si bien tenu, si bien serré et retourné comme une planche.

 
Sur une planche tout est au contact et tout se dit, ils se briseront, ils iront sur le sentier et chacun sa planche, son clou et chacun une blessure à la tête, au cœur, au pied.

Au devant le sang ruisselle, ils sont venus et ils sont au sentier dans la chaleur et on choisit.

Elle ruisselle et le cœur saute et tout bat, tout frémit et se bouscule, dans l’espérance, trop tôt, trop tard, qui le dira qui le saura et qui fera, le pas l’a su, un abandon, un écart vers l’horizon, vers la joie claire, quand est arrivé le temps clair.

Entendons, entendons-nous : il faut cette perfection.










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