mardi 23 octobre 2018

Du sérieux.

Des coups sur de l’utile, la vie coule, ils vont et viennent, leur confiance est sur le dos, où le poil brille, où passe le regard, ils sont deux, voleurs, géants, ils frappent sur la route, le pied, le bâton, le sol, des meurtrissures, les graines s’enfoncent sous la peau, des déclarations, du renouveau, les meubles tournent, ils suivent un flanc noir, le chien est en avance, ils suivent et recommencent.

Les meubles ont tourné, tout est en place, le chien avance et ils recommencent, les bâtons frappent le sol, les graines s’enfoncent sous la peau, le poil est noir et brille, le chien avance et ils ont battu la campagne, les yeux ouverts, les yeux bien grands, ils suivent et chantent sous le ciel, le chien est en avance, le soleil est levé, les branches frappent le visage, la maison a tremblé, les cœurs sont réjouis, la vie avance, avance.

Ils rampent dans l’incertitude, ils arrangent la confusion, ils se répandent sans aucun doute et arrachent des cris au front, à la rosée qui gèle, au regard perdu, ils boitent et se traînent et finissent sur les genoux, sur le pied, sur la fièvre, dans l’air perdu, sans raison, sans voir, sans donner et sans prendre, dans la confusion et le silence, la vie s’échappe et ils avancent, ils finissent le retour sur eux, sur tout. Ils sont mangés par les cailloux, par les erreurs, les complaisances, les yeux perdus, au retour, dans l’espace, la pente est lourde, le chemin dure.

Ils avancent, sur les cailloux, sur rien, sur eux, à la surface du monde, et en avance, perdus et en rébellion, il faut se traîner et refaire à l’envers, à l’endroit, le départ, vers la liberté, non, et non, ils en profitent, ils font tourner les meubles dans la maison.

Le bois est mort, les yeux sont vides, tout est soufflé, tout est perdu, le chien avance devant eux. Sur le rebord, sur la fenêtre le jour est posé, sur le toit, ils disent et non, et non, et non, se penchent et font oui sur le bout des doigts, sur la portée, sur l’escalier, sur le refrain de la chanson, ils pincent et montent, montent, montent et disent, non, et non .

Ils se déplacent dans les ornières, leurs pieds traînent sur le chemin, la boue, la boue est en arrière, les ardents se donnent le bal, la vie est en avance, le bien rend fort et la liberté se partage, les yeux sont caressants. Ils avancent sur les chemins de boue, de sang, de joie, de peine, ils se traînent sur le destin, sur la raideur, sur l’effort, sur rien, dans le regard, ils tordent la vie et l’aventure et disent, non, et non.

A l’envers, à l’endroit sans y penser, sans rien en faire, sans retenir les leçons, les impressions, les yeux noyés, ils écartent et frappent les fourrés d’épines et d’or, ils avancent et font tourner les tables, les chaises, les couleurs sur le lit, penchés, perdus et ils enlacent le sort, le sel, la nuit, le jour, les lumières, les noirceurs même et les coups frappés sur les ronces, dans l’escalier, dans l’attente, ils aiment et ils disent, non, et les passants passent et donnent un œil perdu, un œil ouvert, ils se dérobent et passent, passent et ils s’envolent, chiens noirs, au dessus du travail à faire.

Les passants passent et reconnaissent un coup frappé dans les fourrés de ronce et d’amertume et de déraison et d’ennui, ils frappent les herbes sur les collines, ils disent, non et non, et ils se penchent et recommencent et le lit a changé d’endroit.

15 Février 2008.

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