mercredi 31 octobre 2018

Sur le cœur, sentir les bonds.

Et la paix, le silence, tout est loin et tout se ferme, la vie circule et recommence sans bruit, sans rien sur le dessus, sans rien sur le dessous, le rien étrange et entendu et fermé sous les yeux qui penchent, sous le nez et sous le pli des lèvres, du regard, de la bouche, dans l’air, dans l’eau. La paix, le calme, le repos, il lâche la prise et il s’envole, où il tombe, il tombera, où il vole, il volera, il est en haut, il est en bas, il passe et pense à la fois, sous le haut, sur le bas, dans l’air calme, calme, calme.

Il penche le regard et risque le sourire et le masque lisse et lissé, fermé sur le cœur, sur les os, sur la peau, il faut entendre la paix, il faut sonner du toit du monde sur le tard, sur le loin, sur ce qui vient et sera. La vérité est dans les nuages, l’ardeur sous la peau, le soleil touche, touche, touche, la vérité brûle le cœur. Les yeux noyés sous les nuages, le cœur perdu dans le lointain, la vérité sur la balance, le poids des jours, la certitude, le travail, le poids, le terrible, le malfaisant, la solitude, le remord, la vérité passe dans l’air, dans l’eau, sous terre et sur les yeux.

Ébloui, perdu et heureux et sans doute et sans raison, sans rien en haut, sans rien en bas, dans le silence et dans l’attente, il faut faire la paix, l’accord, l’harmonie à toutes les cordes. Le son insiste, le soleil brûle la peau, le cœur et les oreilles, la vérité coule du front, du nez, sur la bouche, sur les lèvres, le pli amer, amer, amer, la vérité glisse dans l’air. Il faut la paix, le calme, le repos, la certitude et s’envoler et battre l’air d’un poids de plumes, d’une espérance, d’un baiser, d’un remord calme, la vie a passé, le cœur en paix la bouche calme, les yeux posés sur les saisons, le cœur content, il faut abandonner et tendre l’âme et tendre la corde et tirer le son vers le haut et voir plus loin et tout entendre et sur le cœur sentir les bonds, les petits animaux s’amusent.

La paix, le calme, le repos, l’espoir, la grandeur et les larmes, de joie, de joie, il faut attendre, se mettre dans les bras aimants et attendre que tout arrive, que tout arrive et raconter l’histoire et redire le temps et frapper dans les mains pour ouvrir la porte. Le temps est clair, le temps est court, les oiseaux passent et ils entendent le rien, le doux, le sûr, le secret des âmes changeantes. Il faut la paix et le repos et le grand calme, sans rien en dire, sans rien en voir, tirer doucement sur la corde, amener au bord du temps la barque seule, le petit navire.

Il y a dans l’air au soleil une saveur, une certitude, le collier est défait, la vie s’écoule et le bateau tire, les yeux vers l’eau et vers le ciel et les reflets sur la paupière, la vie est lente, lente, lente, le cœur respire et il faut encore, voir le soleil, voir l’air, le temps, la raison calme sous les arbres, il tire un accord sur les doigts, il faut entendre et comprendre. Le calme, le repos, la paix, il faut croire et apprendre, et tirer sur l’accord, sur le temps clair, sur le temps court, sur les saisons et les ramures, le poids de l’air sur les épaules, la vérité au bout du chemin, le clair, le droit, le gai, le grand, il faut tirer la corde et entendre le bruit des pas dans le ciel clair dans le ciel grand, au temps si loin, au temps si long, au temps si grand et sans attaches.

La vérité glisse dans l’air, le soleil brûle la peau, le cœur, les années longues et immobiles. La paix, le calme, le repos, il lâche la prise et il s’envole, où il tombe, il tombera, où il vole, il volera, il est en haut, il est en bas, il passe et pense à la fois sous le haut, sur le bas, dans l’air calme.

7 Avril 2008.

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