mercredi 10 octobre 2018

Retour, et cela presse.

"Il me paraît égal aux dieux celui qui, assis près de toi, doucement, écoute tes ravissantes paroles et te voit lui sourire ; voilà ce qui me bouleverse jusqu'au fond de l'âme."*


La vérité se déshabille, elle sort de sa coquille et brûle les doigts qui tirent sur le fil de l’ange. La vérité se noie dans la flaque, en cette nuit sans lune suspendue au fil de l’étrange.

Les oiseaux volent avec les anges et une musique arrive du large, "une trace bleue des premiers âges."**

Sur les pentes de l'oubli il roule, roule, roule… il ne sait plus qui il fut, qui il est, qui il sera, il oublie… il ne sait plus qu'il est JE. Il dit "je est un autre."***

Il ferme les yeux sur le monde, mais ils sont grands ouverts en dedans de lui. Il se reconnaît sur le chemin parmi les anges, les ronces, les épines et l’araignée qui tisse sa toile. Le soleil lui ronge l’âme jusqu’à la moelle et il doute, et se perd… il se perd… il ne cesse de se perdre.

Maria Dolores Cano, 10 octobre 2018 à 11:45

* Sappho
** M. Chalandon
*** A. Rimbaud

"Tränenregen"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire