mardi 30 octobre 2018

En marche, des trésors.in « On, Je,. »

On, avance, on, commence, on, chante le trésor de nacre, l’ardeur, les océans déchaînés, les grands se tirent par la manche, le rien est envoyé, la sève coule et recommence. Ils sont là, en démence, le poing rageur, le poing levé, avec candeur, avec violence, des turbulences sont annoncées, ils viendront pour régler en heures l’attente et la trahison. La pluie est là, la chaleur monte, ils sont en avance d’une erreur, d’une connivence, d’un poids terrible, d’un poids terrible, d’une vaillance, d’une enfance, ils agitent la violence, ils tournent, tournent sur le sol, la fin des temps, la mort rôde sur ce lieu paisible.

Des trésors de nacre, de joie, des adieux au petit côté des choses, des cailloux, ils avancent sous les branches, l’un bien devant, l’autre bien loin en arrière, et sur le côté, remplis de joies et de ferveur et de santé et de colère. On, se retire et ils appellent, et ils commentent les saisons, le temps est froid, tout peut attendre, la chaleur viendra, avant le soir, avant le soir, le jour vaincu, le grand courant, la certitude sans mensonges, ils mangent, mangent, des herbes fines et noires et rouges et bien amères. Le temps vient de courir sur les cailloux, sur les ornières. La couleur change et brille de pétales parfumés, de sentiers pleins d’abeilles et d’ombres.

Ils se demandent, ô seigneur, où vas-tu, toi qui avance, qui traîne et retiens ton souffle, que regardes-tu dans le jour. Les oiseaux ont changé de rive, ils passent sur le ciel tremblant, si loin et si près de la tête, ils effleurent le temps et finissent sur les arbustes. Sans rien, sans y penser, sans attendre, ils passent et les marcheurs sont sur le flanc. Les pierres du chemin avancent et amortissent le poids, ils recommencent et filent, et rêvent de trésors de nacre, de couronnes pour les rois, de colonnes pour leurs temples, le palais est en marche, ils inventent la vie, le ciel, le temps et bénissent les jambes, elles portent sur les rochers, fleurs terribles, leurs armures.

Des trésors de nacre, des palais pour les rois en marche, une colère pour enfoncer un pieu au cœur, une lame sur le côté, ils se rejoignent, ils commencent et le plus loin est revenu, ils recommencent et dérapent et font et un et deux et rien, et rien sur l’eau, rien sur la peau, les fleurs blanches fleurissent et penchent jusques aux lèvres, jusqu’à l’été, un cercle pur, une parure, un rang de perles, un cœur de nacre, une image au soleil pour une adoration, un cœur se déplace, une envolée, si pure et délicate, ils avancent et recommencent, posent sur leurs yeux lavés une couronne pour tout dire, pour éclater et convertir en or, les herbes et les rires.

La vie avance, sur le chemin ils se déplacent. Au ciel penché, si bleu, si loin, les oiseaux décrochent le temps, serrent les plumes et chantent bien avant, l’été avance. On, se retire et ils appellent, et ils commentent les saisons, le temps est froid, tout peut attendre, la chaleur viendra. Ils mangent, des herbes fines et noires et rouges et bien amères. Des trésors de nacre, des palais pour les rois en marche, une colère pour enfoncer un pieu au cœur, une lame sur le côté, ils se rejoignent, le plus loin est revenu, les fleurs blanches fleurissent et penchent jusques aux lèvres, jusqu’à l’été, un cercle pur, une parure.

22 Février 2008.

1 commentaire:

  1. Dans l’océan de nacre la sève se répand, et de sa blanche écume gifle les rochers avec violence. C’est une nuit exorcisée, enfiévrée d’éclairs, de chaleur, de rage et de démence. Une nuit où la mort inlassable voyageuse se glisse à pas de loup, en silence et confiance sur la rive apaisée.

    Les fleurs sont en gerbes et sourient au soleil, perles de nacre au cou de la lune.

    L’été est là… au ciel penché, de nacre et d’herbe rouge, sur le parterre de fleurs blanches qui volent et se répandent au cou de l’été telle une parure de quartz bleu de lune.

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