jeudi 18 octobre 2018

Retour des héros.

Les peaux sont écorchées. Les blessures sont béantes. Un air frais souffle sur leurs yeux, leur poitrine, leurs paupières et leur cœur... ils avancent et porte leur douleur.

Les oiseaux passent sur les cailloux, et leurs mains lasses frottent les épines. Le sable avance et recommence.

Certains soirs d’insolites lueurs emmurent l’horizon, les soirs de brume et de "regards noyés". Seules griffures d’une existence autre, posée sobrement comme un onguent illusoire sur leurs rêves écorchés, décimés.

Ils sont seuls, les yeux tournés vers le ciel, ils pardonnent aux absents, aux glorieux, aux fantômes revenus, à toute cette déchirure. Mains ouvertes, cœurs béants dans cet « effroyable jardin ».

Les oiseaux passent sur un champ de tranquillité. Les cœurs sont reposés. Le temps est arrivé. Les armes sont déposées. Le temps fait place au temps de la délivrance. 
 
 Maria Dolores Cano, 17 octobre 2018 à 10:47

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