lundi 2 avril 2018

Comme un cœur . III

Une image, pour une histoire de fureur et de cris. Ils se dérobent et chantent l’avenir, confiance, dire oui, dire non, descendre l'escalier du bien au mal et monter du tendre au sauvage, de la liberté au courage en abondance. Les uns ignorent la main gauche des autres et défont le chemin du souvenir, la stupéfaction enchante et ravit.

Les illusions bercent les revenants, ils font, sautant, des trous dans le sable. Le tendre, le sentiment, le cœur salé, la sève, les collines déboisent. Des oriflammes balancent, la brise de mer sucre les cailloux, compose l'âme d'une moisson de fleurs, silences amusés. La couverture étendue sur l'herbe, un ruisseau endormi, sur la berge un couple de fidèles hoche délicatement la tête sur le cou. L’effort, une folie, ils osent une histoire de cœur blessé et de rayure sur une plage.

Les yeux, loin du cœur, respirent la liberté. L’écho chante une chose, les hommes comparent. Le jeu, une danse de mystères et de bruits, ils se plaignent, chaque histoire tourne à la confusion. Les genres sont trompeurs, le regard dans la poche, l'échancrure de joie, vers le verrou de chair. La frénésie décore ce miroir d’une saveur de feuilles posées pour le festin d'un roi. Ce chantier ouvre sur l'orient et se couche dans un occident de fer et de plomb.

La saison, à l'heure descend, passe une corde au cou pour la suite, tire, fin du jour, une bordée de chimère, casse-cou de géant, une espérance de sorcière et un avant perdu dans le flot, sa race dans la chaleur, séchée par le vent. Les embruns s'évaporent, rien ne vient au nez, ni eau, ni froid, ni chaud, ni rien et encore moins l'habitude. Les moulins sont à l'arrachée, les ailes volent dans le jour, les prisons ouvertes, caprices et jeux, embuscades, danses, escarmouches, dans le jour joyeux.

On a ouvert les portes à la peur, la liberté est en marche, le voyage à l’ouest, vers la mer immense, les bateaux et les filets sur la rive, fruits et marée, le vent est levé et tout au cœur vient dire :

« il faut y aller, partir et revenir plus tard, ouvrir les marches pour contempler la gloire et faire cesser les outrages, un saut vers la majesté, sans fureur venir battre le sable blanc et rose, où les amours grandissent et les combats s’apaisent, bienveillance ».

La liberté est une certitude, revanche sur le malheur et l'ennui, les hommes chantent la gloire de leur corps, délices et consentement. Le jour fuit la nuit semée de clous et de sauvages en ruines, pour un été délié, de joie que décore une évidence.

5 Août 2005.

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