jeudi 26 avril 2018

Il plonge, supporte, atteint.

Des amis cherchent et trouvent et commencent à chaque pas un signe, du calme. La ferveur est intense, explosion, l’habitude a inscrit ce rêve dans le sable, la surprise est une effraction contée sur le banc et sous le drap, aventure conclue entre deux parfums et une éternité.

Il plonge en enfer, les choses, sa vie conjuguent sacrifice et raideur, bras tendus, la vigueur serpente sur une boucle de poils sans finesse. L’amour est une épreuve, une offrande d’erreurs et d’offenses. Les mots touchent leur cible, démontent le toit de la maison, les serments choisissent la peur, il faut fermer les yeux pour reprendre du souffle. L’effort gonfle la poitrine, il faut armer le poing, le tendre de courage, pointer vers le ciel une flèche de cœur et un aigu de circonstance.

Il ne supporte pas, la lourdeur du sermon, le plomb, un sacrifice. Il faut donner, du nerf aux fantômes, de la voix aux murmures, bruissante, la vie au creux du corps, la vie. Il gémit, la chaleur et le doute. Les oiseaux dorment dans la cage de fer et de pointes, ils témoignent, ils sont, à dire et à faire, sur la route du mensonge, ces élégants se frottent aux branches, les plumes tombent et posent le savoir sur le sol sous les arbres. La note est tenue, sa hauteur est un exemple, les cris se limitent au profil du bec qui lisse la plume la plus longue avec ferveur. Les yeux répondent et chantent sous le drap, l’affrontement est un comble, entre l’indifférence et l’accomplissement total.

Il a pu atteindre au plus haut et donner sans douleur ce qui doit se donner. Où est l’explosion, où les actions de grâce, il pleut sur cette mémoire, les dieux sont enfouis sous le drap et sous l’eau. Ce qui vit se replie et pourtant au plus grand, au plus beau, il faut étaler le jour et la nuit, la fureur et le besoin, et dire, et siffler, dans le calme et le repos.

La détente est nécessaire, l’affrontement fut, les vagues se succèdent et du plaisir, pour mille et trois, se répand sans spectacle et par surprise. Les mots défigurent, les yeux sont inutiles et déboursent les âmes, la fatigue est venue, la ferveur tient, les ombres sont perdues, la vengeance est morte. Il est entré, le temps, l’orage, les fenêtres se ferment, passent les nuages.

12 Novembre 2005.

1 commentaire: