lundi 16 avril 2018

Il est sorti de son monde.

Il reprend l’histoire tordue du centre vers le reste du monde, il n’est pas grand, le temps file entre ses doigts, marque sa peau de cercles de raison, ils disent sa légende. Le vide est fait et rien ne compose la vérité et l’orientation. Les points cardinaux sont dans la danse, la farandole accélère le pas, les mots sont en bataille et sont là pour l’aveuglement, le rythme et la vibration, seuls comptent. L’abîme est certain et sa preuve encombre la raison, l’effort est à méditer sur le bout de la langue, le mensonge est avéré, les rides sont creusées et la jeunesse en fuite a dénoncé les aménagements avec la pureté. Le doigt martèle les mots soufflés, par autre chose et qui s’inventent, la dictée céleste a commencé un jour et finira dans les flammes, la fabrication est une trace pour affirmer que les secrets seront partagés. La raideur et la lumière font ménage sous les yeux clos, la solitude et le silence visent le cœur et la moisson, la meule ancienne est posée sur la pente, le pont a fini par échapper et le petit ressac sur la berge accompagne le sommeil des enfants qui ont tiré de l’eau de vase des poissons noirs et gris qui finiront éclatés au dernier soleil. Les pies crèvent leurs yeux de verres polis dans la mer comme ceux que l’on ramasse sur le sable. Derrière les rayures la lumière dort. Les doigts accrochent des repères et filent des jets de verres dans la poussière et sur le bord, l’eau est de vase et de mystère et les oiseaux sont en avant. Les mots accumulés sur le rivage disent, il faut remplir, remplir et laisser de pierres les yeux bridés par les sanglots dire, dire sans rien cacher de vérité dans un chemin couvert de lierre qui dissimule les traces. Le mariage de la dureté et du vide, du caillou et de l’eau qui court est une épate, une farce pour le courroux. Les défenses sont de braise et tout cela est inutile, personne n’aura la patience d’aller jusqu’au bout de la vie. La nuit et le repos s’opposent au massacre, les mots sont torturés et la vie se repasse une chandelle de mépris, une illusion de lueur vive pour fendre la poussière et croître dans la nuit, sur le parterre de mosaïque, sur les parvis de l’illusion. L’attente est indifférente, le silence seul, la vraie raison, avant l’explosion dans la joie ou dans la tristesse, la bataille se donne sur le chantier, les pierres roulent et l’océan a tout chanté.

Il est sorti de son monde et il se repose plus loin le fier qui dans le doute pourtant affirme, avec son marteau enfonce le clou qui ne sort pas, qui ne vient jamais plus loin que la tête et que l’ombre dans le parcours du sang qui coule. Les veines et les artères se donnent pour la géographie et la tendresse des marins. Ils se donnent un bal de pleine lune, une foire, une fête pour les vœux des enfants, ils pleurent le pays qui n’a pas ouvert les bras. Les rides sont venues, la force est en déclin, la chance de naître est une évidence entre la morale et le désir exprimé d’un doigt qui traîne sur la plage, dans les grains de sable et les morceaux de verres polis et regrattés qui cerclent la lumière.

22 Août 2005.

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