mardi 17 avril 2018

Saint Nicolas.



Ils explosent dans l'air bleuté, les cris des oiseaux sur cette île.

Après un long voyage on cherche le repos. La vie se souvient des oiseaux sur l'île des heureux qui se sont brûlés la peau à l'escalade et au retour, aller venir et revenir au rythme de la marée, l'océan est ouvert, les mures sont dures et acides et on rend grâce au temps qui va passer. Pourquoi dans cet été avoir si fortement pensé à l'hiver, au froid, aux plats de graisse qui réchauffent le corps. La peau était en transe sous le soleil, elle a fini par craqueler et se répandre dans les airs, à chaque caresse et chaque frottement. Revenir de l'île heureuse et réciter comme un cantique une chanson des temps passés entre les coquillages et les étoiles qui filent dans le ciel. La saison est en avance, le chien perd ses poils et lui aussi prépare son hiver. En reviendrons-nous de cette pente merveilleuse, les chefs sont à l'affût et tentent des embuscades qui les affolent et leur arrachent un cri de joie sans la victoire. Les mots s'accumulent sans tête et sans raison, où est la rime de cette chanson, où sont les guerriers et les partisans où donc est la bataille. Il n'y a que des enfants trop fragiles, un doigt cerne la taille.

La raison est trouvée entre l'hiver et les cadeaux, ce mois d'été dans un pays chaud, cette île est de Saint Nicolas qui régale les petits et les réveille au saloir, la graisse va fondre et la peau craqueler, la dorure ne tiendra que le temps d'un été. Le temps perdu, le rêve éteint, la bouche ouverte se perd sur les mûres trop acides et peu sucrées, les volailles sont en attente et le repas de la fin de l'année sera bercé par l’écho de la mer qui se retire et se défait sur les graviers, les os et les coquilles tapissent le perron et sont les restes des offrandes, les marins sont partis et chantent sur le pont, l'église est une illusion et le blanc se remplit.

22 Août 2005.

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