mercredi 18 avril 2018

Dans l’air bleu.


Ouvrir et fermer, et attendre l’incomparable, la fenêtre ouvre sur le monde, il crache de l’eau douce et construit des plages de sable rouge sous le pas des chevaux. La terreur et les larmes coulent sur les carreaux, les chansons résonnent dans la bourrasque et l’ouragan, les petits sont en pleurs, les souris s’agrippent aux herbes, retiennent et plongent sous le poids, les fourmis sont perdues. Les lézards raccrochent et collent aux murs de cire rouge et jaune.

Les enfants les ignorent, les cavaliers passent, les pieds et les sabots dans la boue. La route encore fermée au poids de l’eau, le vent la soulève et vole sous la jupe, un grand effraye les bœufs qui refusent un repas de grenouilles. La terre tombe sous le pas des passants, ils comptent les blessures et dansent sur la faille, la mort approchée, les chiens fuient leur sauvegarde. Le soleil lèche la peau mouillée, les gouttes filent sur les aiguilles, les pins sont lourds, les fleurs penchent, la vie est secouée, les fils s’envolent dans l’air bleu.

10 Septembre 2005.

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