Il revient et défait les nœuds et les entraves, il avance et ouvre les yeux et la bouche et gonfle la poitrine. Il coupe le cordon, il réduit la toile, il fonde une maison, une espérance de caresses, de rires, d’enfants, de blessures de guerre, de sens épanouis, de rêves de grandeur. Il traîne et recommence, il dit, non et oui et il souffle chaud et froid, et il escalade les rocs. Il bâtit, de l’air du large et des instants sereins. La vie avance dans l’orage. Il forme et déforme des groupes, des séries et des hordes sauvages, pour arracher de la terre au vent et tendre sur le dos des images, il construit des cabanes, il enfonce les âmes des brûlés dans la boue, il se vautre et avale des monceaux de plaisir, sans rien en perdre et sans offrir son âme aux pécheurs de tendresse, aux exilés de tout, aux bannis, aux tranchés, aux assoiffés d’eau pure. Il retourne le sol et gratte la peau nue. Il se défait de tout et construit des odeurs de chien jaloux. Il se donne au plaisir.
Et il est perdu, et il coupe, coupe, un cordon de colère, une espérance, de rien dit, de rien fait. Il tranche les cordages, et finit et rentre et trace dans le sable un cercle de vie pour appeler le jour et il signe pour se donner. Il rentre dans la vie et laisse le plus dur, le plus fort : la cadence, la ferveur, les évidences. L’orage roule et il se décompose et il parle, parle, de lui même et de rien en plus, et c’est tout, et peu, et le vent tourne et rien ne tombe au ciel, ni eau, ni pierres, ni remords. Il se roule dans le sable et attend et commence une fois de plus. Rien ne vient de lui même et rien ne construit l’aventure. Il ouvre la bouche et il espère l’air frais et fort, dans le corps, dans le cœur, sur les genoux. Il traîne et recommence et rien n’est construit et rien ne vient encore.
Il court, court, court et dresse un drapeau pour enchanter la vie, la bannière est de frissons sur l’onde, sur la peau, sur le rire et dans la volupté. Il coupe le cordon et il déploie l’oriflamme et il espère encore voir le monde d’en haut, se détendre pour enfanter la gloire et purger les eaux bleus du sang des oubliés. Il est passé et frôle les étoiles et rien ne bouge et rien n’est construit, les aveux, les outrages, le rien, à dire, le rien, à faire, le rien n’est fait, le rien n’y fera. Il parle de faiblesse et de barre tordue et de clé qui tourne à vide dans la serrure, l’ennui, les explosions, les fortunes diverses, la solitude aussi et les enlacements. Il campe sur les monts et boit dans la paume des étrangers partant pour ailleurs et pour rien. Tout tourne à vide et sans saveur, le monde est un peu triste, cet enfant est perdu et il oublie : le jardin est plein, les fleurs s’ouvrent avec le jour.
20 Juillet 2007.
Et il est perdu, et il coupe, coupe, un cordon de colère, une espérance, de rien dit, de rien fait. Il tranche les cordages, et finit et rentre et trace dans le sable un cercle de vie pour appeler le jour et il signe pour se donner. Il rentre dans la vie et laisse le plus dur, le plus fort : la cadence, la ferveur, les évidences. L’orage roule et il se décompose et il parle, parle, de lui même et de rien en plus, et c’est tout, et peu, et le vent tourne et rien ne tombe au ciel, ni eau, ni pierres, ni remords. Il se roule dans le sable et attend et commence une fois de plus. Rien ne vient de lui même et rien ne construit l’aventure. Il ouvre la bouche et il espère l’air frais et fort, dans le corps, dans le cœur, sur les genoux. Il traîne et recommence et rien n’est construit et rien ne vient encore.
Il court, court, court et dresse un drapeau pour enchanter la vie, la bannière est de frissons sur l’onde, sur la peau, sur le rire et dans la volupté. Il coupe le cordon et il déploie l’oriflamme et il espère encore voir le monde d’en haut, se détendre pour enfanter la gloire et purger les eaux bleus du sang des oubliés. Il est passé et frôle les étoiles et rien ne bouge et rien n’est construit, les aveux, les outrages, le rien, à dire, le rien, à faire, le rien n’est fait, le rien n’y fera. Il parle de faiblesse et de barre tordue et de clé qui tourne à vide dans la serrure, l’ennui, les explosions, les fortunes diverses, la solitude aussi et les enlacements. Il campe sur les monts et boit dans la paume des étrangers partant pour ailleurs et pour rien. Tout tourne à vide et sans saveur, le monde est un peu triste, cet enfant est perdu et il oublie : le jardin est plein, les fleurs s’ouvrent avec le jour.
20 Juillet 2007.
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