quel tenero affetto
quel moto, che ignoto
mi nasce nel petto;
quel gel, che le vene
scorrendo mi va.
Nel seno a destarmi
sì fieri contrasti
non parmi che basti
la sola pietà.
"L'Olimpiade", Pietro Metastasio.
Retour des oiseaux.
Et si tendre est l’envol de l’oiseau dans le vent, par-dessus les chemins de poussière et de cris, d’épines et de ronces, de fureur et de sueur, et rameaux d’olivier.
Et la vie explose en une joie immense dans le linceul des étoiles, sous une lune claire et ronde, dans un monde de ferveur. Ils sont en quête de douceur, de bonheur et d’évasion, et de baume pour la mémoire.
Dans ces grands ciels de peur et d'ombre des enfants hagards et libres, regard pur, cœur sucré, croisent des insectes en sarabandes. Seuls, ils sont dans la pénombre, et le silence qui avance les enveloppe de quiétude, de plénitude et liberté, et du trésor qu'ils ont trouvé.
Sous le disque cramoisi du soleil ils avancent. La terre tendre et dorée ouvre ses sillons et semble leur parler. Elle semble leur dire la chaleur et l’affection, la tendresse et le miel et le lait de l’amande, et l’horizon d’or et d’ambre sur les bords du monde… à l’air libre… là-bas… dans le cœur du vent qui éparpille les lettres, les éloignant des mots et des phrases, les empêchant d'écrire ce chant du monde … tant espéré.
Et ils tirent et grattent et filent et attrapent les mots du vent, qu’ils lient et posent dans les sillons béants de la terre. si lourde et si tendre, si sombre et si flamboyante, espérant que de ces sillages fertiles naisse un chant de liberté porté par le vent.
Sans rien entre les mains, sans rien à perdre ni à gagner, ils mangent le sable et boivent aux herbes claires. Ils quittent ce monde et vont vers les absents, les autres à assouvir, à aimer, à habiller d’un collier, d’une perle de lune, d’un grain de sel sur les lèvres, et d’une goutte de tendresse… là… au creux de ce vallon si doux… là... à la naissance du cou.
Maria Dolores Cano, 23 septembre 2018 à 10:02
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