Il avance encore et défait du bout du pied un amas d’herbes sèches. Il avance et recommence et il se perd sur le devant, la scène est immense, le chapelet des notes et des phrases tourne sur sa bouche, il effleure et recompose, la nuit, la monnaie, la terre, le vent, les espérances et le remord, le remord. Il plonge la tête dans les épaules quand se présente aux yeux, au cœur, un moment de honte. Il se pose et repose et dépose et tourne sur lui-même.
Il avance et il compose sa vie, il bat sa mesure, son bâton à la main, un sceptre, un épieu, il sépare les chiens et marque le passage, sur le devant, sur le derrière, le bout est de fer et marqué du frottement des pierres du chemin, des erreurs de la route, du sentiment étrange d’abandon et de malheur à venir. Il viendra, il viendra et serrera la bouche sur les remords. Il frappe l’air, bâton furieux au souvenir d’un jour de honte et de fureur, jour d’horreur, de deuil et de larmes, de larmes, il était perdu sur le chemin et rien n’avançait plus, ni les sens, ni les poings, ni les aveux, ni la certitude, il faut en retourner et retourner le son, l’inquiétude, le refus, la négation.
Il se pose et se repose et suit la même idée sous le ciel sans soleil et sans joie, sans rien, ni personne, sans le dépôt, sans le salut, les oiseaux volent et tournent, il avance et trébuche de certitudes en certitudes, il ne doute de rien et il fait plus et il fait poids sur la route, sur sa poitrine, sur ses épaules, il verse et déverse et mêle des monceaux, l’herbe est sèche et il salue un drôle de liseron, une fleur étrange allure de majesté et profil de sultane.
Il avance et ploie sous le ciel, il avance et meurt en les voyant et quelque violence l’oblige à rompre le silence, il avance courbé, ployé, fléchi et confus sur le sable, sur la poussière dans les reflets sur l’eau, les oiseaux volent et il avance et il tourne et rien ne dit non et rien ne se refuse. Les rayons passent sur le sol, la couleur est immense, la fraîcheur est avare, les riens, le tout, la finitude, la destinée, les oiseaux volent et accrochent les branches et se reflètent sur le sol, l’ombre est douce, la vie se calme.
Il avance, il avance dans sa honte, dans son remord dans son incertitude, double exact des pires certitudes qu’il doute, qu’il doute, il se redoute et rentre dans les champs de carottes, derrière une ligne l’eau tarie, les courbes se précisent et il est ainsi posé sur la route, la courbe du sec et de l’humide et les souvenirs de honte, tous les ignorent, il ne dit rien, ne fait rien et il tourne, le chemin déroule, la poussière vole, les ronces déchirent, les fourmis traînent, le chemin est lent et calme, entre la certitude et les doutes, la honte et le triomphe et les oiseaux au dessus de la tête passent et volent et encouragent et refusent les erreurs et déploient un filet d’ombre, une résille de pensées calmes et sérieuses, les autres chantent et se roulent.
Il marche et accélère et reste droit sur le sentier, entre la honte et le doute et le retour des oubliés, où est le haut, où est le plus haut, où est le très haut, il avance et remonte du temps de la gloire vers la solitude, vers le pardon, vers la chaleur, vers la vérité. Avance, avance et marche sans poser ni pied, ni regard sur l’avant, sur le retour, sur l’horizon, il faut souhaiter le retour de la générosité. Un pas, un pas, un autre et puis tout cesse et le chemin a oscillé entre la honte et la soif.
8 Août 2007.
Il avance et il compose sa vie, il bat sa mesure, son bâton à la main, un sceptre, un épieu, il sépare les chiens et marque le passage, sur le devant, sur le derrière, le bout est de fer et marqué du frottement des pierres du chemin, des erreurs de la route, du sentiment étrange d’abandon et de malheur à venir. Il viendra, il viendra et serrera la bouche sur les remords. Il frappe l’air, bâton furieux au souvenir d’un jour de honte et de fureur, jour d’horreur, de deuil et de larmes, de larmes, il était perdu sur le chemin et rien n’avançait plus, ni les sens, ni les poings, ni les aveux, ni la certitude, il faut en retourner et retourner le son, l’inquiétude, le refus, la négation.
Il se pose et se repose et suit la même idée sous le ciel sans soleil et sans joie, sans rien, ni personne, sans le dépôt, sans le salut, les oiseaux volent et tournent, il avance et trébuche de certitudes en certitudes, il ne doute de rien et il fait plus et il fait poids sur la route, sur sa poitrine, sur ses épaules, il verse et déverse et mêle des monceaux, l’herbe est sèche et il salue un drôle de liseron, une fleur étrange allure de majesté et profil de sultane.
Il avance et ploie sous le ciel, il avance et meurt en les voyant et quelque violence l’oblige à rompre le silence, il avance courbé, ployé, fléchi et confus sur le sable, sur la poussière dans les reflets sur l’eau, les oiseaux volent et il avance et il tourne et rien ne dit non et rien ne se refuse. Les rayons passent sur le sol, la couleur est immense, la fraîcheur est avare, les riens, le tout, la finitude, la destinée, les oiseaux volent et accrochent les branches et se reflètent sur le sol, l’ombre est douce, la vie se calme.
Il avance, il avance dans sa honte, dans son remord dans son incertitude, double exact des pires certitudes qu’il doute, qu’il doute, il se redoute et rentre dans les champs de carottes, derrière une ligne l’eau tarie, les courbes se précisent et il est ainsi posé sur la route, la courbe du sec et de l’humide et les souvenirs de honte, tous les ignorent, il ne dit rien, ne fait rien et il tourne, le chemin déroule, la poussière vole, les ronces déchirent, les fourmis traînent, le chemin est lent et calme, entre la certitude et les doutes, la honte et le triomphe et les oiseaux au dessus de la tête passent et volent et encouragent et refusent les erreurs et déploient un filet d’ombre, une résille de pensées calmes et sérieuses, les autres chantent et se roulent.
Il marche et accélère et reste droit sur le sentier, entre la honte et le doute et le retour des oubliés, où est le haut, où est le plus haut, où est le très haut, il avance et remonte du temps de la gloire vers la solitude, vers le pardon, vers la chaleur, vers la vérité. Avance, avance et marche sans poser ni pied, ni regard sur l’avant, sur le retour, sur l’horizon, il faut souhaiter le retour de la générosité. Un pas, un pas, un autre et puis tout cesse et le chemin a oscillé entre la honte et la soif.
8 Août 2007.
Il avance et il marche sans arrêt. Il avance et revient et recommence, jamais il ne s’arrête. De ses pieds nus il soulève la poussière en une nuée d’étoiles et poudre de lumière. Il est marcheur du silence. Il est marcheur du désert. Il accueille le vent et la nuit et la pluie et la terre, le soleil levant et l’espérance des jours clairs.
RépondreSupprimerDe l’air humecté de mousse et d’écume arrivent des oiseaux qui virent en spirale, et approchent et s’envolent et reviennent et retournent. Ils poussent des cris aigres. Sans tarder tout va être dilué, délavé et fondu… ainsi nos pensées fragiles…
Il avance et il pense, et courbe l’échine, et pense et repense. Il accueille et prend ce qui vient… la lumière du soleil, la couleur des jours, la lueur de l’espoir et la noirceur de la nuit. Il avance et il chante et il veut bien y croire.
Il avance et il doute, il avance dans ses doutes et attrape ses croyances dans les mailles de l’ombre. Il s’enfonce dans la terre, dans l’humide et le sec, dans le vrai et le faux, la poussière du temps et les ronces de l’avenir. Il tourne et se retourne sur sa vie sans histoire, sur sa vie de demain, sur sa vie et ses doutes, ses erreurs, ses chagrins. Il avance et il doute.
Sur le sentier de joie et de chagrin, il avance. Où est le très-haut ? Où est le très-bas ? Il le cherche et le trouve dans le grain de sable et la fleur du talus, le regard de la femme et le cœur de l’homme. Il avance et s’arrête, fait silence et écoute, il écoute le très-bas… sa grandeur et sa grâce. Les portes s’ouvrent dans le silence, le temps coule, le cœur glisse et le regard tourne.