dimanche 1 avril 2018

Comme un cœur. II


Pour un pied.

Ils s'ennuient et reviennent en tremblant, sans vêtements, les pieds en sang.

Monter l'escalier, pas à pas entreprendre l'escalade qui du pont au sommet signe la croyance. Les ignorants sont pleins de ténèbres et de feu, ils luisent, le malgré tout défigure la reconnaissance. Jamais ne parait un doute, les hommes sont sensibles et les femmes attentives, la délibération précède le refus. Dans le champ les obsessions, donnent encore plus loin et encore plus court, donnent et rentrent avec ardeur, pour un blanc de charité, une orange de cœur à broyer dans le sentier et à monter plus loin que la simple vérité.

Pour contrôler la danse et la marche, sous le pied, dans le vent, il faut résister au dessèchement et à l'angoisse, au franc parler et au vent qui hurle. La vérité coule du pied qui sort du puits et cache au soleil un appât de corail qui goutte sous la langue, qui pleure de déraison, cuisine noire avec des épices et des grains de gitane. L’esprit s’échauffe, l'eau coule à l'aise du talon au mollet. La jambe est en l'air, la vague chauffe, une variation à tenir, descendre et remonter du fonds du puits. Sur la pente du pont et vers le sommet la vérité est mouillée et le sabre est inscrit dans l'écart du compas et frémit, poids d’un cœur endimanché.

Les semaines suivent les semaines, le rayon de lune à peine vu disparaît et finit dans l'eau claire, le corps coule de l'eau qui sort du puits La vérité est une nappe qui inonde les outragés et fleurit de chair et d'opale sur la réalité, les formes sont soumises aux marais qui se découvrent. Un groupe de perdus fait escale sur les rives de la tolérance et du bruit. Dans la pâleur innocente, dans le sanglot et l'appétit, les images tournent, les peintres font hommage de visages et d'auréoles sous l'escalier, dans la profondeur du toit, la fenêtre et les escaliers. Un court miracle, une légende, les assis sont venus sur la pente pour assister à la présentation du voile.

La fleur décore, les cuisse nues se dérobent à l'étreinte et finissent, dans les draps blancs tachés par une rose rouge, elle est la fleur avec la pluie le retour du vivant, un décor de printemps, un mélange à tuer la tête. Le couchant renonce à la vengeance et déploie son ombre sur le mur, rayons effrangés ils désignent la lune, prison à la lumière. Au palais, sous la langue les marbres sont chauds et le corps froid.

La vérité coule avec l'eau du pied qui sort et compose. Une marche après l'autre l'escalier est gravit, les mollets sont tendus sous la peau qui scintille sous le feu qui sort du ciel et racle une goutte de sang. La couleur chante et s'épanouit sur le lit. Il y a une certitude, il faut rêver dans l'escalier et grimper vers les combles, le grenier est plus près du ciel et des miracles et dans la liberté finit un arc en ciel. Une clef dans la lumière ouvre le corps tendu vers la montée. Une passion, un théâtre en plein jour, un balcon en plein ciel font chanter la vie et respirer l'orage dans les cœurs qui passent.

5 Août 2005.

2 commentaires:



  1. pieds en sang au sommet ___ la croyance
    ___ la reconnaissance ___
    obsessions lancinantes ___ une orange ___
    ___ vérité simple ___ soleil sous la langue

    variation d’un cœur endimanché
    rayon de lune dans l'eau claire

    la vérité inonde ___ fleurit les rives de l’innocence
    miracle ___ légende ___ assis

    la fleur nue se dérobe des draps tachés rouge
    pluie de printemps ___ langue de lune ___ la vérité coule ___ sort du ciel

    il faut rêver des miracles ___ la liberté des cœurs
    au théâtre des jours


    RépondreSupprimer