dimanche 23 décembre 2018

Les figures, les images, les drapeaux flottent.

Ils s’élancent, le poids résonne, la peur est en route, au clair du temps, l’ombre sans cesse, ils recommencent. On avance dans le brouillard clair, au loin, au vaste qui se souvient, à l’embouchure qui éclate, la vie, le sel, le goût des rires et des oiseaux, ils se donnent et envisagent une retenue, un froid à inventer, une peur à comprendre. La vérité à l’aise, à l’aise, le temps perdu recommencé, ils tournent en rond sur les herbes mortes, ils défilent au ciel tracé, à la vigueur, à l’air instable, au remarquable, au renouveau, ils se déhanchent et composent.

Les figures, les images, les drapeaux flottent à l’air instable, les fleurs fleurissent, l’air coule sur le dos, sur la main, ils se répètent et ils avancent les pieds au sec, les pieds sur la terre, sur le sable et les fourmis, il commence enfin le temps du chaud et de l’ardeur, tout flotte dans l’air léger, dans l’air changeant. Sur le sol de fleurs et de sable, la couverture traîne la chaleur contenue. Ils avancent et croisent, croisent, et ils comptent les pas tremblés, les erreurs : les mouches volent, le teint est pâle, pâle, la vie murmure dans l’air bleu, le temps retourne, le chaud y vient, la couleur monte du vide au plein.

La soif, la faim, les frissons lissent le sol, le ciel, le plat au loin, le pic en face, la signature dans le temps, la raison même sur la frontière. Ils avancent et reconnaissent les beaux visages, les grands cailloux, les cils qui volent d’un bord à l’autre, de l’océan à un rocher, de l’amertume au cœur serré. Le poids du temps est en avance.

26 Février 2009.

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