jeudi 20 décembre 2018

Tout mêle.

Parce que tout mêle à tout, il défait et embrase et recommence encore et tourne sur le tard et tend sur l’ignorance.

Il est gonflé de vent et perdu encore, il souffle et s’affaisse et comprend un peu moins à chaque pas. Il étreint une silhouette, infortune, un reflet calme et langoureux. On avance, sans peine, sans tourment, sans fracas dans la candeur, dans le silence, dans l’infini, il se découvre et lance au loin un linge, il est fermé et porte sur le dos, sur les mains, sur le cœur, la trace, le signal.

Il avance plié, posé sur son ombre, il est perdu dans le ciel bleu, il est couché sur l’horizon. Tout est mêlé, tout est tordu, le fer avec le feu, le songe avec la cause, il est tendu sur le ciel calme, il tourne encore et cherche les oiseaux, il est défait, il se commence, il est fourbu et il détache chaque chose, sur le point clair, sur les aveux.

Il est ignorant et coupable et plus solide que le jour, il avance sur la frontière, il ferme un œil, il trouve le jour.

3 Novembre 2008.

1 commentaire:


  1. Tout mêle, emmêle, embrase le ciel de feuilles de papier or. L’ignorance s’absente.

    Le vent gonfle les cœurs, il souffle à faire mal. Il gorge les corps des reflets de la lune. Eux, ils avancent sourire aux lèvres, sans fièvre, sans malaise, sans souffrance ni revanche. Ils sont nus et confiants aux étoiles, aux serments. Ils portent entre leurs mains un cœur gonflé d’amour.

    Lui, il se plie, il s’enferme dans l’ombre, il s’égare dans le bleu et le rouge du sillon. Alliance des substances, du noir et du blanc, du IL et du ELLE, le ciel qui appelle et les oiseaux enfants. Il gratte et esquisse d’un trait noir de fusain la ligne d’horizon.

    Il est simple et entier, plus vivant que la mer, il avance sur la ligne, son œil éclaire le jour.

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