mercredi 12 décembre 2018

Tout grimpe.

Ils ont les yeux dans la pente, ils sont tendus vers les cailloux, ils courent et tirent sur le dos le ciel et les étoiles, ils se prennent dans l’herbe, les pieds et les erreurs, ils se perdent sur le soleil, ils se donnent aux oiseaux, ils tirent dans le dos le ciel bleu et le calme reflet, l’eau est proche, les arbres caressent, ils se tirent sur les bras, sur les mains, sur les pieds, dans l’herbe, dans le souffle, trouvé, perdu, abandonné sur le lac des incertitudes, sur le miroir.

Il faut oser, il faut prendre, une à une les images et combler, la paille est en avance, les herbes sèchent, il faut faner les fleurs, il faut serrer la boucle de cheveux sur le front, sur le dos et entendre le chant profond, les animaux regardent, les herbes se couchent, les pieds sur le cailloux, ils se posent sur terre, ils enchantent leurs yeux : les herbes bleues, les oiseaux la vie en marche sur la pente, sur les cailloux, sur les fleurs, ils avancent et foulent, l’herbe et l’eau et roulent les cailloux, les oiseaux en haut tout haut, les herbes, les fleurs lourdes, les fruits fanés, l’air séché, les ombres sur le ciel, le dos dans l’eau, il monte : le brouillard, il étire le ciel : le nuage, ils rêvent dans le vent, ils chantent sur le dos, ils sont posés entre le ciel et le terrain, les fleurs sèchent, l’herbe fane.

Ils sont perdus, perdus, en terre inconnue, perdus entre le dire et ne rien faire, marcher, marcher et voir, la montagne est obscure, le ciel est tendu d’eau et de rumeurs furtives et éblouies, ils se séparent et recommencent, la terre monte, les oiseaux chantent, ils grimpent et soufflent sur l’air, sur le temps, sur le regard, ils soufflent sur l’eau, sur le temps, sur la pluie en gouttes répandue sur les épis, sur les pierres, sur le chemin, il roule sous les pieds, la terre monte, les marcheurs sont perdus, sans souffle, sans reconnaissance, ils sont en avance, ils se donnent au courant, à l’air au temps, tout droit sans souffle, sans repos, sans rien sur la langue.

Les oiseaux passent, ils sifflent, tout souffle, tout rentre sur le dos, dans la main, dans l’étendue, dans la tête, la même idée frappe, ils sont en marche et ils pointent au vent le sommet, si loin, si haut, et ils tirent dans le dos le ciel bleu et le calme reflet, l’eau est proche, les arbres caressent, ils se tirent sur les bras, sur les mains, sur les pieds, dans l’herbe, dans le souffle, trouvé, perdu, abandonné sur le lac des incertitudes, sur le miroir.

Il faut oser, il faut prendre, ils avancent et foulent, l’herbe et l’eau et roulent les cailloux, les oiseaux en haut, tout haut, les herbes, les fleurs lourdes, les fruits fanés, l’air séché, les ombres sur le ciel, le dos dans l’eau, il monte : le brouillard, il étire le ciel : le nuage, ils rêvent dans le vent, ils chantent sur le dos, ils sont posés entre le ciel et le terrain. Les fleurs sèchent, l’herbe fane, ils sont perdus dans la reconnaissance. Tout grimpe, les espoirs, les incertitudes, il faut fuir le renoncement.

18 Août 2008.

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