lundi 12 novembre 2018

Je recommence, je suis bien ...


Je reviens, plein d’une dernière phrase, plein d’un été sorti du dos, perdu dans l’air, accroché. Je suis dans l’air, perdu d’air et de chance et pris sur le tard, sur la rosée, dans le matin, sur le devant, sur une espérance, sur un doute, il faut éterniser et rendre encore coup sur coup et compte pour compte, je suis venu, je suis posé, je cherche et je console, je suis attendu à chaque coin, dans chaque porte, sur le devant, sur le lointain, sur rien en face, sur le soleil, sur le genou, je reviens, j’attends, j’espère.

Encore, encore je recommence, les yeux mouillés et sincères, tout de suite je prends, sans rien tendre, sans rien comprendre, dans les planches, dans les cotes, sur le devant, en arrière dans le matin, dans la rosée, sur le tendre de la main, sur l’œil mouillé de vérité. Je suis et j’attends et rien n’en viens et rien n’en va, dans le matin, clair et sincère et mouillé de vérité, caressé d’ardeur et d’impatience. 

Je sens bien, sur le remous, dans l’air du matin, dans l’eau des roses et le sable, sur le chemin de vent et de cailloux, un mot, un temps, une phrase seule, une dernière, une dernière fois, un dernier mot, un poids pour chaque chose, pour reposer et pour comprendre d’où vient le vent, où vont les mots ou chantent les oiseaux. Je suis posé, je suis précis, je suis en chansons et j’accorde, le sens des choses, le vent et la rosée, et le reste bien clair, les yeux mouillés, la voix plus grave, en chansons, en accords.

12 Mai 2008.

1 commentaire:



  1. Sur la pointe des pieds je reviens et vous retrouve. Vous êtes revenu, une douce consolation, une chère espérance, un bonheur certain... Merci et doux matin.

    La nuit n’est plus la nuit, le jour n’est plus le jour, le soleil est voilé, la lune dévoilée, et ainsi loin des passions, des fureurs, des tourments… il redevient possible d’avancer sous le ciel, épuré.

    Là, dans le jour limpide j'entends le murmure de la source, de la vie, ce frémissement au cœur de l'être prêt à l’oubli de lui.

    Sur la pointe des pieds je m’éloigne de vous, douce consolation, bonheur de midi. Merci au doux refrain.


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