jeudi 22 novembre 2018

Retour de prince.

Que cherche-t-il qu’il n’ait déjà ?


Il cherche sans fin cette chose enfouie en lui et qu’il ne voit pas, ou ne veut pas voir.

Il dit qu'il est bien temps de faire place aux ombres sans blason. Ces ombres que nous sommes et ces heures sans ombre, augure sans rancœur pour que s’ouvre le chemin qui conduit vers les songes.

Rien ne vient, le reste, le rien, l'absence, même pas une carence, un poids sur le chemin, désert, lui seul, un petit point dans le matin, une poussière à l’horizon, à peine une escarbille, à peine un son de presque rien.

Il a le temps, le temps de l’attente et de l’antan. Le temps de l’entente, alors il attend et il entend passer le temps.

Il attend, il entend, il est content et il construit ce presque rien avec du rien. Il se retourne de temps en temps. Pour le désir et l'espérance il a le temps, il a le temps.

L’air, l’étreint, et rien ne vient, et son pied s’engourdit dans l’âpreté du monde. Il chavire, il respire et se frictionne de terre, et saute sur un pied de rocher en rocher, de silence en silence, pour que de l’ombre naisse l’attente d’un autre jour.

Maria Dolores Cano, 21 novembre 2018 à 19:11

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