mardi 1 janvier 2019

Au soleil, noyés.

Incomparables et tendres, si tendres, les hirondelles longues, longues plaintes, griffent l’air et le bleu, si bleu et loin, perdu et sans rien, pour dire, pour faire, ils sont ici, ils sont venus les jours incomparablement beaux et longs, longs. Perdus, au soleil, noyés, ils se retirent et ils comptent, au ciel, au soir, au lointain, le cri des hirondelles, la souple et longue, longue envolée, si tendre.

Les tendres plaintes, ils ont besoin de chaud, ils ont besoin de vie, d’une barricade à l’autre, ils cherchent et trouvent, ils espèrent au loin une porte ouverte, des notes envolées, des balcons sous les fleurs, de l’harmonie. Ils entendent les tendres plaintes, les petits cris, elles pointillent l’air de petit cris, ils s’émeuvent et pensent, ils ouvrent des plans, ils tirent des images.

Ils se perdent au soir jeté, les cris troubles et ils inventent des paroles perdues. Le cœur au bout des doigts, ils grattent la mousse sous le lierre, les odeurs enflammées, les rangs perdus, triés, ils inventent un temps de paix en temps de guerre, la bataille se rapproche, ils sont enrubannés et pleurent les pétales. Le printemps est en marche, le beau temps est venu.

21 Avril 2009.

1 commentaire:

  1. Ils se noient dans le bleu de l'air, sous le soleil déversé au bord du monde. Ils s'éloignent, et reviennent en rasant le sol comme l'hirondelle avant l'orage.

    "Le cœur au bout des doigts" il marche à travers la plaine à la rencontre de cet inconnu qui projette son ombre sur les sillons du monde. Le silence est au cœur du temps. La lumière court sur les champs, sur les dunes, sur les chemins d’infortunes et les rivières gorgées d’étoiles.

    Alors, l’oiseau s’ébroue et chante les pétales.

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