dimanche 13 janvier 2019

La lueur, le chemin, la nuit aussi.


Fuis, fuis là-bas, où les aurores noircissent, vers ce demain qui chante, vers ce demain de l’aube, où les nuits seront claires. Entre les ramures montent les prières, suppliques, entre père et mère, entre soleil et lune, au ciel, à l’impossible d’être, de dire, de s’offrir et d’atteindre le chemin.

Nuit blanche laisse venir le chemin !

Combien de nuits noires enlacent les nuits blanches aux portes de l’aube ? Combien de temps à errer, loin de tout, loin de soi-même. Combien de murs à cogner le corps perdu dans la nuit, noire de lames aiguisées, à déchirer la chair à la nuit blanche ?

Le regard s’éteint dans la clarté de l’ombre, le regard s’illumine dans l’épaisseur de l’ombre. Je sais lire la lueur et le noir de tout ce noir, à l’intérieur. La lueur, les pas sur le chemin du ciel et de la terre scellés par l’ombre. L’obscurité dissout en elle tout objet, et laisse le champ de la lumière.

14 Juillet 2009.


Variation sur un texte de Maria Dolores Cano,

là,

là,

là,

là,

ou là,

que je n'ai pas retrouvé.

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