vendredi 4 janvier 2019

Retour du coupable.

Il est coupable, il est coupable de poésie.

Ici commence sa liberté. Il écoute la musique des saisons, le soleil de la fleur et le bleu du rayon, les graviers du sermon sur la pente des idées, les erreurs colorées à la croisée du temps, et le rêve griffé dans le miroir brisé.

Les insectes raclent le couchant. L’herbe sèche crie sa douleur au ciel. Il frotte son pied sur une pierre de la muraille, là, où l’air endormi rêve qu’on lui a extorqué l’âme.

Les abeilles volent et répandent leur miel sur les pentes du ciel. La nuit libère le jour qui revêt sa chemise d’ambre. Dans les chambres obscures des baisers de cire évaporés, des peaux déchirées en de rouges sanglots. 

Qui donc les ramènera ? Qui donc les raccommodera ?

Il est coupable, oui, il est coupable de poésie.

Maria Dolores Cano,  04 janvier 2019 à 10:58

("Je suis coupable, je suis coupable de poésie" Émile Nelligan)

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