dimanche 27 janvier 2019

Au volet

La joue posée contre le volet, il plonge dans un cri, il plonge dans une peur sans âge et sans armure, il est mou et posé au bord de la fenêtre, le vent est chargé, il a pour sa défense une joie pure a inventer, une espérance sans souci, un visage nu, une raison sans perte, un poids de renouveau, une obscure décision, il invente, il s'enchante, il est posé au bord de sa fenêtre, la joue au bois du volet, il respire et attend.

Il voit ceux, qui, au loin travaillent en chantant, il rêve en voyant la force, les bras tendus, les épaules larges, il est en attente au bord de sa fenêtre, rien ne rentre, rien n'en sort, il est posé et vide au bord du renouveau, à l'échancrure de sa vie, dans le repos, rien n'avance, rien n'en sort, il est dépeuplé et paisible, stable et sans lendemain, sans caractère, sans passion, abrité du monde, perdu en rêve.

Il est étendu aux détours, la vie est certaine, l'ennui est une obligation, il va, il vient, il soupire sur le rebord, tendu, perdu, vers les épaules larges, la force, le travail, le renouveau, il est étendu au bord d'un vide, d'une absence sur le chantier, bien au dessus, il rêve et rencontre, sans rien, les yeux ouverts, la langue molle, il est interdit sur les mots, il est replié sur les sentiments, il se recherche et il admire la force.

Au travail les larges épaules, le regard fier, les yeux en l'air, la vue au loin, si loin, les épaules tendues, le vent caresse l'âme, brode les détours, amplifie la cadence, il se cherche, il s'appelle, perdu sur le rebord de la fenêtre, un bras tendu, la joue posée, serrée au bois du volet, il attend, il espère, perdu de mots, près des paroles, armé de larmes et de cailloux, le cœur au vide, les yeux sur les épaules larges, les rides.

Au front, il engrange, il nettoie, il répand sur le sol d'en haut, la joue collée au bois, le volet rentre dans la tête, le sol est noir, les bras tendus, les épaules larges, la force est au travail, les erreurs pleurent sur les ombres, le ciel est perdu dans les feuilles, il est tendu vers l'horizon, le regard courbé sur le sol, il est tendu vers l'horizon, petite vie, petites peurs, rien en dessous, rien au dessous, la vie s'étale, sur le sol noirci.

Il est posé au bord du vide, au loin les plus larges épaules, il est tendu, et renoué, et en principe sans attaches. Il se recherche et il admire la force au travail, les si larges épaules, le regard fier, les yeux en l'air, la vue au loin, si loin, les épaules tendues, le vent caresse l'âme, brode les retours, amplifie la cadence, il se cherche, il s'appelle, perdu sur le rebord de sa fenêtre, un bras tendu, la joue posée, serrée au bois.

Du volet, il attend, il espère, perdu de mots, près des paroles. Il est posé au bord de la fenêtre, la joue au bois, il respire et attend, il voit ceux qui, au loin, travaillent, en chantant, il rêve voyant la force, les bras tendus les épaules larges, il est en attente, au bord de sa fenêtre, rien ne rentre, rien n'en sort. Paisible, stable et sans lendemain, sans caractère, sans passion, abrité du monde, perdu en rêve, il attend, il espère.

L'ennui est une obligation, il va, il vient, utile, il est étendu, aux détours, la vie est certaine, il soupire sur le rebord, tendu, perdu. Il est posé au bord, le gouffre est là, il est paisible, la vie balance à l'inutile.

29 Juillet 2009.

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