Lueur
dans le noir
La
lueur là…
chemin
noir la nuit aussi
je
ne sais comment dire la lueur et la voie
et
ce frémissement dans le noir
de tout ce noir
à l’intérieur de
soi
La
lueur le chemin et les pas sur le chemin
ce
chemin drapé du ciel et de la terre
le
ciel et la terre scellés par l’ombre
obscurité
qui dissout en elle toute objection et laisse libre le champ de la
lumière
Bénédiction
Entre les ramures montent les
prières
entre père et mère
entre soleil et lune
jusqu’au firmament
vers l’impossibilité d’être
de dire de s’offrir au cœur des êtres et d’atteindre
l’étoile l’inaccessible étoile l’inaccessible chemin
Nuit blanche
laisser venir le chemin
combien de nuits noires enlaçant
les nuits blanches jusqu’aux portes de l’aube ?
Là… en errance loin de tout
si loin de soi-même
Combien de temps ?
combien de murs où se cognent
les corps perdus de la nuit noire ?
combien de lames aiguisées où
se déchirent les chairs endolories de la nuit blanche ?
Le regard s’éteint dans
l’épaisseur de l’ombre
le regard s’illumine dans la
clarté de l’ombre
Fuir… fuir là-bas… vers ces
demains qui chantent vers ces demains de l’aube où peut-être
les nuits sont claires et les aurores laiteuses
23 juin 2009.
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