jeudi 10 janvier 2019

Retour d'ombres comptées.

Il roule entre ses doigts les grains de la vie, grains de sel qu'il effrite sous le soleil couleur du tendre.

"Le galopan en la sangre dos abuelos, si seńor", l’un plein de tendresse au cœur cousu d’or, les doigts danseurs sur les cordes des guitares. L’autre silencieux et solitaire, griffeur de vent et de syllabes, fileur de mots au goût de sel. "Le galopan en la sangre dos abuelos si señor, uno lleno de silencios y el otro medio cantor".

Le froid est revenu et avec lui devant l'autel l'heure du sacrifice. C'est l'hiver, dans le fossé des mots roulent les cailloux et dispersent les mots qui s'agrippent aux parois. Il lui faudra capturer cette image, cette image des ombres sur les mots.

Le secret émerge de l’ombre. Le fil est ténu dans l’air et les songes. Un frisson descend sur la peau de la nuit et meurt doucement jusqu'au réveil de l'aube.

"Me galopan en la sangre
dos abuelos, si señor.
Uno lleno de silencios
y el otro, medio cantor.".

 
Maria Dolores Cano, 08 janvier 2019 à 11:15

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