mardi 29 janvier 2019

Retour, sans bagages.

"Ils sont improvisés et sans aucun bagage", tombés du ciel, en un lieu bien précis sur une terre inconnue. Ils se posent et avancent en rebroussant le temps, nus, et sans bagage, ni la mort, ni le rire, pas même une clarté bleue pour unique bagage.


"Sans rien pour dire la question, et donner la réponse". Encore pour un temps dans une bulle de lumière, avant d’affronter tout ce noir, tout ce froid, et peut-être un jour repriser le filet des secrets.

"Ils sont recommencés, ils sont aveugles et fous", leur faim conjure le noir, et le vide et l'absent. Leur gorge est rose des clairs matins, de cette lumière qui baigne l'abandon.

"Ils sont abandonnés et chantent en cavalcade", la mémoire en bandoulière et le cœur à l’envers. Les oreilles et les yeux épinglés au grand mur qui est poudré de bleu et colorie l’azur. Ils tirent sur la corde et tendent leur chanson qui s’envole droit devant en sifflant dans le vent.

"Pleins d'ardeur et tenus" ils avancent sur le chemin de suie qui conduit vers le nu, le noir au creux des mains et le soleil éteint. Ils sont en esclavage et n'ont rien pour étancher leur soif, rien, tout ce rien, demain ils réveilleront le soleil.

La neuvième porte s’ouvre, sur le seuil ils sont en équilibre, et gonflent leurs joues d'un éclat de soleil. Patients, inébranlables "ils broient la lumière".

Maria Dolores Cano, 28 janvier 2019 à 12:17

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