mardi 29 janvier 2019

Royalement, le pied sur la fenêtre.

Il se pousse, il se lève il articule une parole sur le temps et l'avenir, il déploie, il embrase un feu au ciel tenu, une évidence noire, un plongeon en avant, un saut tendu au ciel. Il se donne et contemple le grand, le beau, le bien, le tout embrassé fort et posé sue le sable, la bouche ouverte au baiser et aux fleurs.

Il se retourne et compte les arbres au couchant, les peurs escamotées, il est tendu sur la rive, perdu dans l'eau, rafraîchi de soleil et prisonnier du frisson, il est en attente, il devine, il enclenche une bien petite décision, la vie tourne à l'ombre et défini les rides, il se donne à lui même et écarte les joues,

il se détourne du chemin lent et lourd, il compte sur son cœur les espoirs en avance, il rêve de donner à son temps, au futur, le goût de liberté et la fureur sauvage du bonheur en partance, du bonheur en exil, de l'existence nue dévorée dans la surprise, perdue dans l'escalier et prise sous les branches,

il se tourne et compte les rayons du soleil, les doutes oubliés, les peurs sans une ride, il se donne au remord, il compte sous le ciel les oiseaux envolés, les enfants en guenilles, il se tourne sur lui et dérobe son mal, il tourne à la folie et dompte les abeilles, il est piqué et nu et, il est un poison,

dans le corps il ferme les sourires, il est sur son autel, il est monté si haut, il est riant et fort et découvre l'empire, ils sont à ses cotés et ils chantent la gloire, le plus haut a conquis, ils sont encouragés, ils se donnent au sourire, ils se ferment aux objets, la cour déroule une histoire, ils se promènent

et ils défoncent le sable, la main enrubannée, le temps posé et nu, il se tourne au soir et dompte les horreurs, il y a sur ce temps un goût parfait et sûr, ils sont en y croyant les plus beaux, les sublimes, ils se donnent aux uns et griffent les cailloux, les autres sont comptés, ils déposent la vie, ils démasquent,

leurs fronts embrassent le ciel, ils sont pendus au fil des lois et des sourires, le compte est tenu, le dire est enclenché, les violents sont là, ils se déposent eux même au cœur des rois perdus, au tour des images sereines, dans la décision, dans la chaude clarté, dans le retour doré des images du haut,

ils se donnent d'amour et de caresses, ils sont imposants et fiers et sûrs de leur beauté, ils avancent sur le sol qu'ils ne partagent pas. Ô, la morale, ô le retour joyeux, ils sont posés au ciel, ils sont chantés par tous, ils sont admirés et comblés et poussés corps et âmes vers le pays nouveau, vers la clarté,

sur le rebord fidèle des ombres oubliées des grands du monde, des permissions, ils se retournent et posent royalement le pied sur la fenêtre ouverte, le bord de pierre est chaud, ils vont voler peut être. Le bord, le rebord, ils enjambent et s'activent, ils sont tendus et neufs et ils sont admirables, ils sont posés,

les plus chers des sauvages, ils sont témoins errants d'un passé. La conclusion est lente le chant est oublié, ils sont les derniers des sauvés, les premiers installés, ils se reposent encore au sable éternel, sur le sol au soleil, dans l'air doux, le sel fort, ils sont rescapés et sauvés de l'enfer, des vengeances terribles.

30 Juillet 2009.

1 commentaire:

  1. Il ouvre son cœur au soleil du matin. Son rêve se poursuit, un rêve de lumière, de liberté, de bonheur et départ. Il se dévêt alors de l’ombre de la nuit et s’enroule lentement dans le lierre et le vent, dans les bras si fins de l’aube.

    Ils sont dans l’éternel, déposent leurs montres, le tic-tac du temps aux pieds des lassitudes. Ils reviennent en chantant par les chemins de l’aube, sous la main fiévreuse du vent. Ils sont dans l’or du temps, le pied posé sur la fenêtre de l’âme. Ils sont enfants dévalant le sentier du haut.

    Ils sont rois aux pieds nus, sur le fil de l’éternité.





    https://www.youtube.com/watch?v=Rlro4tkQ82Q

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