dimanche 6 janvier 2019

Retour de cendres.

Sur un fil d'argent il avance et recule funambule somnambule. Il avance sous un rayon de lune vers un miroir sans tain sur lequel il jette son souffle. Buée de l’âme où il trace le signe. Le signe de l’illusion, et du temps suspendu sous un ciel d’or et d’argent.

La mort est là qui l'observe, femme de cendres accoudée au balcon du ciel. Le regard occulté par un voile de glace il souffre le martyre et se meurt. Il souffre comme un insecte sur le dos.

Le meilleur est sous la cendre. Là, où les rêves sont encore chauds. Songes qui dansent dans le vent, âmes accrochées aux branches, tels des naufragés de la vie. Le meilleur est sous la cendre. Là, où les rêves sont encore au chaud, pelotonnés dans le silence de ce bonheur inespéré.

La vague est immense, elle se déplie en un cri qui s’étire aux confins du silence. Il s’habille d’écume et se pare d’abondance sous le pli de l’absence.

Il est en attente sous le figuier, et regarde le parterre de pétales aux reflets d’enfance, ce passé refoulé, retrouvé, amnistié. Un jour nouveau ouvre son cœur "couleur d’orange". Il avance, caresse l’air et étanche sa soif à un quartier de soleil.

En équilibre…
sur le fil à plomb
il essuie les nombres
et suspend la lune
clé de sol brune
sur la portée des ombres

En équilibre…
sur un fil de brume
il déploie tranquille
la carte du tendre
sur un sol de cendres





Maria Dolores Cano, 06 janvier 2019 à 10:56

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire